Popstitute – Un sujet tabou

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Je trouve cela dommage que plusieurs personnes est un regard de dédain sur les travailleuses du sexe. Surtout, que quand l’on remarque que beaucoup d’entre vous écouter de la pornographie, vont aux danseuses/aux danseurs ou cotoient des prostitués. Tout cela fait parti du merveilleux monde des travailleurs du sexe. J’aimerais vous parlez d’une tranche ce métier qui me touche directement, car à votre surprise, j’ai déjà expérimenté la chose, pendant quelques mois. J’ai été escorte indépendante. J’entend déjà, d’ici, les chuchotements de certains qui se demande pourquoi j’ai descendue si bas dans ma vie. Je vous rassure que j’ai adoré mon expérience, malgré tout les accros que j’ai vécu. C’est une expérience de vie que j’ai vécu et que je suis fière d’avoir passée par là. Beaucoup de gens de mon entourage, ne voulait pas que je commence dans ce métier. Par contre, j’ai rencontrer des filles expérimentés et intelligentes qui m’ont démontrer les autres facettes de ce métier. J’ai été escorte ronde ou BBW, pour plusieurs personnes et j’ai toujours satisfait ma clientèle régulière et ma nouvelle clientèle. Je suis toujours restée moi-même et je n’ai jamais fait assemblant.

Le travaille d’escorte indépendante, n’est pas ce que l’on pense. Il est vrai que l’on échange des services sexuels contre de l’argent. Par contre, en tant que travailleuse indépendante, il y a le professionnalisme qui doit être respecter. Il était rare que je prenais un verre d’alcool ou de la drogue pour travailler. C’est très important d’être lucide quand l’on travail dans ce domaine. C’est sur qu’il y a des femmes et des hommes qui utilisent de la drogue et de l’alcool pour assumer ce qu’ils font. Par contre, se n’est le cas que d’une minorité de ses travailleur(se)s. C’est un peu comme la Barmaid qui te sert ta bière au bar. Si elle est totalement ivre, elle n’aura pas un bon service.

Pour ce qui est des filles qui ont été maltraités et vice versa. C’est vrai que c’est un travail difficile et stressant. C’est vrai que l’on tombe sur des personnes irrespectueuses et qui se foutent royalement de qui tu es. C’est personne là, était les gens que je refusais systématiquement ou que je retournais de bord si j’avais a les cotoyer. En tant que travailleuses indépendante, nous avons le droit de refuser les clients indésirables et d’imposer nos règles. Je n’ai jamais travaillé sans condom et se pour tout. Encore une fois, oui, y’a des filles qui le font et c’est leur choix.

Ce que l’on doit dénoncer dans se métier, se sont les pimps et les personnes qui forcent les gens à se prostituer contre leur gré. Il m’est arrivé cela avec une personne que j’ai aidé monétairement et que j’ai dû couper les ponts avec elle. J’assumais que je me prostituais, jusqu’à temps que cela dégénère. À cette personne j’ai payé plusieurs de ses dettes et je l’ai beaucoup aidé en lui prêtant plusieurs milliers de dollars. Cette personne là, je sais très bien que je ne verrai plus mon argent. Je le sais, mais c’est la seule chose que je regrette dans mon expérience. J’ai été aveugle et que cette personne ait agit en PIMP envers moi. C’est du passé tout cela et on ne revient pas sur le passée.

L’autre chose que j’aimerais mentionner. Les personnes (hommes et femmes) que j’ai cotoyé en tant que clients, était des personnes en recherche de chaleur humaines. J’ai eu plusieurs clients que j’ai juste discuté avec eux pendant une heure ou deux, totalement vêtue et simplement collé sur eux. On ne couche pas toujours avec nos clients. Oui la plupart du temps, mais vous seriez surpris de voir la quantité de personne qui ont besoin d’amour qui se tourne vers une TDS. Aussi, plusieurs d’entre eux viennent chercher du piquant dans leur vie sexuelle. Au lieu de ramasser une fille dans un bar et tromper leur femme. Ils viennent nous voir. Je peux vous garantir quand tant que TDS, j’ai sauvé plusieurs mariage (sans trop me vanter, j’en ai surement détruit, mais ça veut simplement dire que cela était voué à l’échec). Comment j’ai fait cela, en expliquant gentillement comment faire plaisir à une femme. En leur montrant les autres côtés de la vie sexuelle

J’aimerais que vous regardiez autour de vous. J’aimerais que les gens arrête d’avoir des préjugées pour rien. Quand vous ne savez pas de quoi vous parlez, taisez vous. Cela est beaucoup plus blessant pour une personne qui baigne (ou à baigné) là-dedans, de recevoir des préjugés de personne qui ne connait rien au sujet et qui ne se fit qu’au parlure des médias. Surtout que la première chose que mon actuelle amoureux à su sur moi, c’est que je travaillais dans un salon érotique. C’est drôle, il est tombé en amour avec moi quand même… Je vis très bien malgré tout avec cette expérience. Cela à été pour moi un plus pour ma vie.

Nadia TDS

Moi, ma vie

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Je suis royalement tannée que l’on mentionne que le travail de prostitué n’est pas un métier comme les autres et que nous sommes tous des victimes de traite ou de viol. Quand allons nous prendre toutes les femmes qui sont dans le domaine et faire des vraies statistiques avec le sujet ? Quand allons nous arrêtez de prendre des dépositions de filles qui ont été arrêter pour la prostitution qui ont dit n’importe quoi pour être liberées. Quand est-ce que les femmes vont vivre pleinement leur sexualité sans se sentir malpropre et se sentir enfin libre ? Quand va-t-on arrêter de se mettre des bâtons dans les roues et se serrer les coudes en tant que femmes modernes ?

Il est vrai qu’il y a de la traite humaine. Il est vrai qu’il existe un marché très UNDERGROUND dans la prostitution, qui utilise des jeunes filles de différents pays. Des jeunes femmes à qui l’on vend un rêve, qui se font manipuler et embarquer dans une histoire dont elles ne voulaient pas être les protagonistes. Oui, se n’est pas de la science-fiction et oui ça existe. Pour les fans de NCIS et CSI, ce n’est pas juste à la télévision, mais dans la vraie vie. Mais, on doit les dénoncer et tout le monde devrait faire. Ce n’est pas une raison pour ne pas décriminaliser la prostitution. Ce qui manque en ce moment, c’est un encadrement strict et des règles strictes pour que les filles puissent dénoncer les clients et qu’elles soient en mesure de faire leur métier en sécurité. Que les femmes soient là pour leurs semblable et qu’on arrêtent de se cacher la tête dans le sable.

La nouvelle loi qui criminalise le client automatiquement, est totalement débile. Car, la fille qui est ajeun lorsqu’elle travaille et qui satisfait son client, n’a rien a voir avec la traite humaine. On ne devrait pas punir les clients et encore moins les femmes qui vivent de se métier de manière saine. Les femmes ne sont pas toutes victimes des hommes. Oh que non, nous avons justement vu des femmes qui se sont battues pour que l’on soit maître de nos opinions et de nos corps. Oui, une travailleuse du sexe cela existe. Ce n’est pas un métier qu’on peut apprendre à l’école. Il n’y a pas toute les femmes qui peuvent faire se métier. C’est un peu comme le métier de serveuse dans un bar. Tu te dois d’avoir une solide colonne vertébrale pour répondre aux soûlons qui te cruise et essaie de te toucher. Est-ce que tu vas appeler la police, au moindre petit accros avec tes clients ou tu vas dealer avec et le calmer ? Quand tu es prostituée, travailleuse du sexe, escorte, courtisante, danseuse exotique, danseuse nue, appelez cela comme vous voulez, c’est la même chose. Tu te dois d’avoir une bonne force mentale, afin de bien vivre de cela. Une fille qui se respecte et qui travaille bien dans ce métier va établir des règles strictes et une discipline d’enfer. Elle ne va pas se laisser faire par un homme et elle va appliquer ses règles de respect et d’éthique.

Vous ne pensez pas que se sont les hommes, les clients les victimes la dedans ? Pour ma part, je crois que ce sont les hommes qui sont victimes du pouvoir des femmes qui sont les plus abusés la dedans. L’un de mes enseignants en anthropologie m’a déjà fait la remarque suivante:  » Vous savez se qui a changé entre l’homme et la femme de nos jours ? C’est la femme qui est rendue avec le pouvoir de vouloir des enfants ou pas et ce sans que l’homme puisse dire son mot. Les femmes, vous avez aujourd’hui le pouvoir de votre vagin et d’en faire ce que vous voulez sans qu’un homme ne puisse vous faire changer d’avis. Dites merci à vos grands-mères, vos mères et tantes, qui se sont battues pour votre liberté sexuelle. » Hey bien justement, merci aux femmes qui ont faits cela, merci de m’avoir redonné cette liberté là. Puis, svp les féministes, ne m’enlevez pas ma liberté de plaire, de jouir et d’être un femme libre.

J’entends déjà de loin les  »féministes » qui sont pour l’égalité des femmes dire: Mais pourquoi il n’a que des femmes ou une majorité de femmes dans l’industrie du sexe ? Je vous répond avec la phrase suivante: Ouvrez vos oeillères et regarder autour de vous un peu. Les danseurs du 281, du Stock, les acteurs porno du Québec ou des État-Unis, Ron Jeremy, c’est quoi ? Le fruit de mon imagination. Il y a beaucoup de prostitués masculins pour femmes et pour hommes et ce partout dans le monde. On ne veut pas en parler, comme ça, ils n’existe pas ou plutôt vous en faites la promotion et vous en consommez. Mais j’aimerais emporter un point, quand une gang de femmes se ramassent aux 281 et regarde les beaux hommes musclés se trimousser, plusieurs deviennent totalement hystérique et incontrolable. Elles agissent comme des vautours autour d’un morceau de viande abandonné. Elles veulent absolument touché, voir, etc. Tant dis que quand des hommes vont aux danseuses, ils regardent, ils admirent et contemplent les femmes qui se dandinent devant eux. Ils prennent le temps de choisir la fille qu’ils vont prendre pour quelques danses. Il n’y a pas ici un problème de comportement flagrant. Je crois que oui.

J’ai moi-même parlé a plusieurs TDS féminins de toute les branches de l’industrie du sexe. Le discours qui revient le plus fréquemment, c’est:  »Nous avons le pouvoir sur les hommes et nous sommes en mesure de leur faire faire ce que l’on veut. C’est nous qui les manipulons et c’est eux qui paient pour nous voir nues. » D’autre choses que j’ai entendu:  »Quand j’ai travaillé dans des salons de massages ou des bordels, j’avais pas le choix de faire tout les clients qui me choississait. Je suis devenu indépendante et maintenant, je suis maître de choisir mes clients. »

Un autre point de vue, à part dans les religions, depuis quand le sexe est sale ? Depuis, quand nous n’avons pas le droit de partager un peu d’amour entre deux personnes adultes et consentantes. Depuis quand, notre chambre à coucher devrait être affiché sur la place publique? Depuis quand un couple n’a pas le droit de mettre du piquant dans sa vie et d’aller dans un club d’échangiste ? Depuis quand un homme qui n’a plus de flamme pour la femme qu’il aime tant, ne peut pas aller chercher de l’aide à une courtisane et non payer des fortunes en psychiatre pour se faire donner du viagra, quand c’est juste une petite attention dont il a besoin ? La question sincère que je me pause est la suivante: Veut-on réellement mettre notre sexualité dans un carcan en disant que c’est mal ? Pourquoi on éduque pas les gens à la sexualité dans le respect et le plaisir ?

Je pose beaucoup de questions sans réponses, mais j’aimerais que les gens réfléchissent. Personnellement, si mon amoureux est pour me tromper, je préfère qu’il paie pour du sexe, au lieu de ramasser n’importe qui dans un bar. Puis encore mieux, vous voulez pas que cela arrive, bien débloqué votre mentalité et soyez exotique. Faite une surprise à votre mari et donnez vous en spectacle. C’est nous les femmes qui ont le pouvoir sur les hommes. Une femme forte et confiante, c’est ce qui rend les hommes fous. Aller aux danseuses avec eux, regarder un film X avec lui. Je ne vous demande pas de faire l’impossible, mais je vous demande d’ouvrir vos oeillères et de faire des femmes libre de vous. Surprenez votre mari, mettez des limites, mais montrez lui que vous êtes ouverte. Il saura apprécier.

Nadia TDS

Tu n’aimes pas, car tu ne connais pas

Marie

Je ne peux pas comprendre pourquoi on ferme les yeux aux enfants. On les fermes au monde pour  »une meilleure vie ». Mais un enfant, tout ce que ça demande, c’est de l’amour et la vérité. Un enfant a le droit de savoir le pourquoi des choses et le comment. Un enfant, a le pire défaut au monde, la curiosité. Ils veulent savoir et demande à savoir. Un enfant va aller vers le punk, si la personne lui ouvre les bras. Nous sommes rendu aujourd’hui en 2015, puis on ferme encore les yeux sur la réalité de la vie. Puis ça m’écoeure. Je suis dégoutée par la fermeture du monde. On se cache les yeux pour ne pas voir, mais autour de nous, il y a pleins de monde. Il y a des normaux, des bizarres, des homosexuels, des lesbiennes, des transgenres, des transexuels, des bisexuels, des punks, des gothiques, des emos, des geeks, des pouliches, des sorcières, des douchebags, etc. Un enfant ne va jamais aller vers l’apparence, mais vers l’amour que la personne lui donne. Un enfant va préféré un animal à l’être humain, car il pense que l’animal lui donne de l’amour et le comprend. Comment l’on peut comprendre un enfant ? Juste a arrêter d’être un adulte. Il faut juste arrêter d’être occupé et être presser de faire notre vie et se pencher vers l’enfant. Il a peut-être un secret, un mot d’amour ou une blague, à nous dire.

On me dit souvent que je ne me mets pas à la place du monde, mais c’est faux. J’ai même été à leur place. J’ai critiqué le monde, je l’ai jugé avant de le connaître, oui je l’ai fait. Moi-même, qui a été humiliée et rejetée, j’ai dis des choses méchantes sur des gens que je ne connaissais pas. Par chance, j’ai évolué et j’ai compris que si tu ne connaissais pas les gens, tu ne peux pas te permettre de juger ce qu’ils sont. Tu ne peux pas te fier seulement à ton éducation pour apprendre le respect, tu dois aussi vivre tes expériences. On demande à être respecté, mais on est même pas foutu de donner le respect. Oui, nous avons des règles, une éthique à respecter, mais nous avons aussi le droit de vivre notre vie. Vous ne savez pas à quel point cela peut être souffrant pour une personne de se lever le matin et de chercher son identité personnelle. Comment cela peut être difficile d’aimer ce que l’on voit dans l’épouvantable reflet qui nous sert de miroir. Que ce soit d’apparence, de comment l’on s’habille, de son identité sexuelle, des talents que l’on a pas, n’importe quoi. C’est difficile d’accepter ce que l’on est vraiment, car on a peur d’être jugé. On aime pas nos défauts et on cache ses qualités. On prend une autre identité, car on veut faire comme tout le monde. On n’apprécie pas ce qu’on est, car on a peur de se faire jugé. Mais nous sommes malheureux de ce que nous sommes pas, puis on oublie que c’est nous qui choisissons notre parcours.

Je suis moi, citoyenne du monde. Car je crois, que peu importe ta culture, ton sexe, tes malheurs, tes pensées, ton education, tu peux m’apporter pleins de ton potentiel, de ton savoir et de ce que tu es. Je suis en amour avec l’intelligence et l’ouverture d’esprit. C’est ça qui compte dans ma vie. Je suis pour le monde une punk, bizarre, philosophe, gentille, folle, ce que vous voulez, je m’en fou. Personne, plus jamais, ne va m’enlever ce que je suis et ne pas respecter les bizarres autour de moi. Mon entourage est comme moi, du beau, bon et authentique. Il est et a accepter ce qu’il est. J’aime mon entourage, car il est remplie d’amour malgré tout ce qu’il a vécu. Il avait le choix de rester une victime ou vivre. Il a choisit entre finir ses jours ou vivre ce que elle est. Il est devenue et s’accomplie en tant d’être humain.

LadyTrash 2015

Vérose Média, la Maison de Mélanie et autres considérations

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Quand on prend position sur des sujets sensibles, on s’attire fatalement des inimitiés. Sur la question du travail du sexe, les TDS – du moins, ceux et celles qui pratiquent ces activités en toute conscience et en toute liberté, et qui n’en éprouvent ni souffrance ni remords – se sentent attaqués par les abolitionnistes qui leur donnent, parfois à tort et parfois à raison, l’impression de les mépriser, et qui refusent de les entendre. Et les abolitionnistes se sentent également attaqués, ridiculisés et méprisés par des TDS indépendantes et indépendants qui se battent bec et ongles, parfois maladroitement sans doute, pour sauver leur gagne-pain.

Je peux comprendre qu’on soit abolitionniste. Particulièrement quand on traîne derrière soi un lourd passé de traite, d’exploitation sexuelle, de manipulation et de violence. Le traumatisme est certainement abominable, et tout le monde n’a pas la même capacité de résilience pour passer à travers. Les souvenirs sont si horribles, les plaies encore si vives, que les victimes en viennent à penser que c’est l’activité elle-même, et non les conditions dans lesquelles elles l’ont exercée, qui est à la source de tous leurs maux, et elles veulent épargner cette souffrance à leurs semblables.

Bien sûr, ce sentiment est noble en soi; mais on ne peut pas faire de ses propres traumatismes et de sa propre douleur une règle universelle. Tel père de famille, atrocement éprouvé par la mort de ses filles aux mains de sadiques, fera un piètre législateur, parce que son jugement sera inévitablement teinté par le deuil et la rage qui l’habite. Tel garçon blanc, sauvagement battu par une bande de jeunes Noirs, deviendra farouchement raciste, revivant sans cesse son cauchemar. Telle femme victime d’un viol se prendra d’une haine absolue des hommes. Tout le monde ne réagit pas de la même façon aux mêmes chocs, ni ne guérit au même rythme des mêmes blessures.

J’ai pris fait et cause en faveur des TDS et contre la Loi C-36 qui, en criminalisant les clients en lieu et place des travailleuses et travailleurs du sexe, n’a fait que déplacer le problème et a rendu les TDS encore plus vulnérables qu’avant. Il se trouve que j’ai quelques amies très chères qui exercent différentes activités rattachées à l’industrie du sexe, et ce sont des femmes que je respecte au plus haut point et que j’aime de tout mon cœur. Aucune n’est victime de traite ou de proxénétisme. Aucune ne travaille contre son gré ou ne se sent contrainte d’accepter un client, pas plus que d’accéder à toutes les demandes qu’on lui fait. Beaucoup de ces métiers se bornent à des jeux de rôle ou de séduction, comme dans le fétichisme, par exemple, sans qu’aucun acte sexuel proprement dit ne soit pratiqué. D’autres activités, comme les massages érotiques, se limitent à une séance de massage thaï corps à corps se terminant par une petite branlette. Ça peut choquer, mais ce n’est pas la fin du monde. Et la plupart des masseuses que je connais affirment y prendre un certain plaisir.

C’est ainsi que j’en suis venue à collaborer avec mon amie Véro Pageau sur le dossier épineux du travail du sexe face à la montée de l’abolitionnisme, et que je me suis portée à la défense des TDS au nom des siècles de luttes féministes qui ont permis aux femmes de se réapproprier leur corps. Au nom, surtout, de la liberté.

Je m’attendais évidemment à ce que cette prise de position ne fasse pas l’unanimité; mais je ne m’attendais pas aux déferlements de mépris et de haine qu’elle allait nous attirer. Nous avons cherché, dès le départ, à présenter un point de vue nuancé sur la question, défendant le droit des femmes et des hommes à exercer des métiers du sexe et à en tirer leur subsistance, tout en reconnaissant d’emblée la nécessité de lutter contre la traite et l’exploitation sexuelle et de venir en aide aux victimes de ces crimes répugnants.

Malheureusement, seule la première partie de la proposition a retenu l’attention de certains groupes qui militent contre le travail du sexe et en faveur des lois répressives du gouvernement Harper. Du jour au lendemain, nous sommes devenues, aux yeux de certains militants et militantes abolitionnistes, l’ennemi à abattre. On nous a traitées de tous les noms d’oiseaux : proxénètes, lobby de l’industrie du sexe, recruteuses pour le crime organisé, intimidatrices, trolls, salopes, imbéciles. On nous a menacées, trollées, intimidées, diffamées et bafouées plus d’une fois. Mais nous avons maintenu le cap, fidèles à la vocation première de Vérose Média : donner une voix à celles et ceux quoi n’en ont pas; leur permettre de s’exprimer sur la place publique.

Quand nous avons fait la connaissance de Mélanie, nous avons tout de suite eu envie de l’appuyer. Nous avons été impressionnées et conquises par cette jeune femme au lourd et douloureux passé qui fait montre d’une résilience admirable, et qui trouve encore la force de ne pas être amère ou revancharde mais de se consacrer plutôt à aider celles et ceux qui en ont réellement besoin. Elle a refusé de se positionner dans le débat sur l’abolitionnisme parce qu’elle avait un autre combat à mener, plus important à ses yeux : aider concrètement des survivantes et survivants de crimes sexuels à s’en sortir et à prendre un nouveau départ. Et ce, sans porter de jugement sur les TDS qui pratiquent les métiers du sexe librement et de manière indépendante – et qui sont en plus grand nombre qu’on ne le croit généralement. Car les TDS qui s’estiment satisfait(e)s de leur sort ne portent jamais plainte et ne cherchent jamais d’aide, et échappent, par le fait même, à toutes les statistiques compilées. Dans la logique abolitionniste, parce qu’elles ne sont pas des victimes, ces personnes n’existent tout simplement pas.

Il nous est apparu, au premier contact, que Mélanie Carpentier avait tout compris. Trop de femmes et de mineurs des deux sexes, et aussi d’hommes et de trans, sont victimes d’exploitation sexuelle, de traite et de violences de toutes sortes, et ont besoin d’une aide immédiate et soutenue. Mais d’autres, ayant choisi librement de se livrer à ces activités, ne réclament aucune aide et n’ont besoin que d’un peu d’encadrement et de protection. Nous avons cru en Mélanie et en son projet, et nous y avons vu l’occasion de démontrer, par notre appui, que nous n’étions pas les monstres sans scrupules et sans âme sous les traits desquels certaines personnes, ne nous connaissant ni d’Ève ni d’Adam, se plaisaient à nous dépeindre Nous sommes sensibles, nous aussi, au sort des victimes d’exploitation sexuelle, et nous reconnaissons l’urgence de leur venir en aide. Et nous encourageons toujours les initiatives authentiques et sincères fondées sur l’altruisme et l’aide aux plus mal pris.

Nos publications dans le Huffington Post, et nos capsules vidéo dans lesquelles des TDS et des intervenants du milieu ont accepté de se confier à nous, ont déclenché un véritable tsunami d’accusations gratuites et de propos haineux et méprisants à notre endroit. Nous nous sommes efforcées de répondre à ces attaques le plus calmement possible, bien qu’il soit extrêmement pénible d’affronter chaque jour une armée de trolls en furie. Dans le feu des débats, il a pu arriver, à l’occasion, que nous nous laissions aller à répondre à l’injure par l’injure. Ce ne sont pas les interventions dont je suis le plus fière, mais je n’en éprouve aucun regret. Il faut aussi savoir mettre son pied à terre quand les limites de la décence sont largement dépassées. Débattre ne consiste pas à traîner ses interlocuteurs dans la boue la plus noire ni à chercher à leur nuire par tous les moyens. On a non seulement trollé nos pages, mais aussi tenté de nous réduire au silence en multipliant les plaintes loufoques et sans aucun fondement contre nous pour faire bloquer nos comptes. On s’en est même pris à notre entourage. Nous avions beau bloquer les trolls sur les réseaux sociaux, ils refaisaient constamment surface sous de nouvelles identités pour nous intimider et nous harceler. Nous n’avons pas plié, mais nous avons été profondément troublées et écœurées par ces procédés pour le moins inélégants.

Je demeure convaincue que ces attaques en règle n’ont été le fait que d’une poignée d’exaltés. Je connais des abolitionnistes raisonnables avec qui il est possible de tenir des échanges civilisés même si on ne partage pas leur point de vue, et je veux croire que c’est le cas de la majorité des militantes et militants abolitionnistes. La militance attire malheureusement son lot d’excités et de mythomanes – j’en ai fait la douloureuse expérience au sein du mouvement Occupons Montréal, que ces intrusions ont fini par saboter entièrement. Il est toujours dangereux, pour un mouvement ou une organisation quelconque, d’accueillir en son sein des personnes pour qui le militantisme est une fin en soi, et qui ne cherchent qu’à radicaliser les actions et le discours pour les faire coïncider avec leurs propres obsessions maladives. Qu’il s’agisse d’agents provocateurs ou d’authentiques déséquilibrés, ces éléments perturbateurs finissent tôt ou tard par discréditer tout le mouvement en dévoyant les idéaux sur lesquels il s’appuie. Et les réseaux sociaux sont aussi propices aux mythomanes et aux désœuvrés qui s’y inventent une vie, voire plusieurs, et se greffent aux groupes qui y pullulent pour les noyauter.

Au fond, nos positions ne sont pas si éloignées de celles des abolitionnistes. Comme elles, nous dénonçons l’exploitation sexuelle, la traite de personnes, l’esclavagisme, la manipulation, l’intimidation et la violence. La différence, c’est que les abolitionnistes assimilent ces crimes à l’ensemble des métiers du sexe, alors que nous y voyons plutôt un cancer qui ronge une sphère d’activités tout à fait légitime par ailleurs, et nous considérons qu’il serait plus efficace et plus sain de lutter précisément contre les crimes réellement commis plutôt que de les noyer dans une guerre perdue d’avance contre l’ensemble des activités professionnelles et commerciales à caractère sexuel. Nous ne le répéterons jamais assez : ce qui se passe entre adultes consentants ne regarde qu’eux-mêmes. Ce n’est que lorsqu’un des deux agit sous la contrainte qu’on est fondé d’intervenir. Dans tous les autres cas, la prohibition nous apparaît comme une forme de dictature totalitaire; une incursion intolérable de l’État dans la sexualité des citoyens. Nous estimons que ce qui est en jeu, ici, ce sont nos droits et libertés les plus élémentaires, dont le droit de chaque personne adulte à disposer de sa vie et de son corps comme elle l’entend. Un droit, faut-il le rappeler, que des générations de féministes ont conquis de haut lutte.

Il est évident que ce point de vue n’est pas partagé par tous, et que certaines personnes sont très fâchées de nous voir transporter le débat sur ce terrain. Cela, nous pouvons le comprendre. Mais la haine que nous nous sommes attirée et la virulence des attaques à notre endroit étaient sans commune mesure avec une simple divergence de vues, même sur un sujet aussi sensible. Dans au moins deux cas, d’ailleurs, cette haine était préexistante à la création de Vérose Média et à notre engagement dans ce débat acrimonieux. Les deux personnes en question détestent Véro, sans même la connaître, avec une passion qui confine au délire, et la harcèlent sans cesse depuis plus d’un an. Je ne connais pas beaucoup d’êtres humains capables de résister longtemps à un harcèlement aussi intense et hargneux.

Rien n’est plus insidieux que la médisance – particulièrement à l’ère des réseaux sociaux, où une simple rumeur a vite fait de dégénérer en une cabale orchestrée contre un bouc émissaire désigné. Parce qu’elle est vive et colorée, parce qu’elle ne passe pas inaperçue, parce qu’elle a son franc parler et défend farouchement ses valeurs et ses convictions, et surtout parce qu’elle s’assume pleinement, se tient debout en toutes circonstances et ne se laisse jamais intimider, Véro est une cible facile pour des êtres rongés par la frustration et l’envie. Et comme elle est non seulement l’image, mais aussi le cœur et l’âme de Vérose Média, le média citoyen qu’elle a créé et auquel je me suis jointe avec enthousiasme, elle est évidemment en première ligne pour recevoir les coups et les insultes. Je ne fais pas mystère de la profonde amitié qui me lie à elle; je considère Véro comme ma sœur, et je l’aime d’un amour indéfectible et inconditionnel. Et je suis toujours frappée de constater que moins les gens la connaissent, plus ils croient la connaître et projettent d’elle un image aux antipodes de la femme admirable qu’elle est vraiment.

Les chiens aboient, la caravane passe. Nous allons poursuivre notre route, parce que c’est ce que nous croyons juste de faire : donner la parole à ceux et celles qui ne l’ont jamais, et lutter contre la pensée unique et le dogmatisme. Nous nous tromperons parfois, nous trébucherons sans doute, mais on ne nous fera pas taire. Ce que nous faisons, nous le faisons sans subventions, avec des moyens extrêmement limités, mais nous le faisons par conviction et en toute liberté. Nous ne prétendons pas à la science infuse, mais nous réfléchissons par nous-mêmes – nous sommes allergiques aux slogans, à la partisanerie et aux idées toutes faites. Et nous n’avons jamais demandé d’appuis à quelque instance que ce soit, parce que nous tenons trop à notre indépendance. Nous sommes et resterons des électrons libres. Nos détracteurs, qui cherchent à nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas, ne peuvent en dire autant.

Pascale Cormier, Montréal, 18 juillet 2015

Communiqué — pour diffusion immédiate

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Vérose Média présente

Spectacle-bénéfice au profit de

La Maison de Mélanie

dimanche 19 juillet 2015 au Pub Saint-Paul

Montréal, le 17 juillet 2015 – Il ne reste que deux jours avant le spectacle-bénéfice au profit de La Maison de Mélanie et malgré quelques désistements, inévitables dans un événement de ce genre regroupant de nombreux participants, c’est une impressionnante brochette d’artistes qui s’apprête à brûler les planches dans le Vieux-Montréal. Au menu : musique, hip-hop, chanson, burlesque et poésie, autour de DJ Mélo et ses rythmes dansants délicieusement rétro. La soirée présentée par Vérose Média, un regard citoyen aura lieu le dimanche 19 juillet 2015 à 20 h au Pub St-Paul, 124 est, rue St-Paul à Montréal.

La musique sera à l’honneur avec David Atman du groupe La Tragédie, la violoniste Stéphanie Thériault en duo avec la guitariste Ann Marie, les artistes hip-hop Second Souffle et Number Juan et le chanteur Janoh. La poésie sera bien représentée avec Clodius Le Rimailleux, Simon Duplessis, Réjean Roy, Marjolaine Robichaud, Jean-Yves Métellus, Gabrielle Tremblay, Pascale Cormier et Chrystoff Crowley qui lira un texte d’Antoine Lussier. Les artistes burlesques Betty, Klassy Clare et Velma Candyass présenteront leurs numéros divertissants à souhait. Et DJ Mélo fera danser l’assistance sur des airs disco.

Les artistes-peintres Émilie Léger et Vanessa Vaillant ont donné des œuvres au profit de la Maison de Mélanie. La jeune photographe Jade Cormier immortalisera l’événement qui sera aussi filmé.

Vérose Média versera l’intégralité des recettes à La Maison de Mélanie.

La Maison de Mélanie est un organisme de bienfaisance dont la mission première est de venir en aide aux victimes de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle. L’organisme se voue à soutenir les victimes en leur offrant de l’écoute et du soutien moral, et des services d’éducation et de consultation liés à leurs droits et à leur réinsertion sociale suite à une victimisation, ainsi qu’à éduquer et conscientiser la population sur la problématique de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle et sur son impact sur les victimes par le biais d’ateliers, de formations, de conférences et autres présentations publiques. À plus long terme, la Maison de Mélanie souhaite offrir aux victimes de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle un service d’hébergement temporaire, afin d’assurer leur sécurité et de répondre à leurs besoins primaires.

http://www.lamaisondemelanie.ca/

Vérose Média est un nouveau média citoyen qui vise à donner la parole aux femmes et aux hommes qu’on n’entend jamais dans les grands médias ni sur la place publique. Fondé par Vérose Blanche, modèle alternatif et artiste multidisciplinaire, en collaboration avec Lady Trash, photographe, et Pascale Cormier, écrivaine et poète, Vérose Média ne défend aucune cause en particulier, sauf celle de la liberté d’expression et de la pluralité des voix. Nous voulons aborder les sujets qui dérangent et qu’on passe trop souvent sous silence, en permettant à différents points de vue de s’exprimer librement et sans tabous.

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Spectacle-bénéfice au profit de La Maison de Mélanie avec DJ Mélo et plusieurs artistes de toutes disciplines, le dimanche 19 juillet 2015 à 20 h au Pub St-Paul, 124 est, rue St-Paul, dans le Vieux-Montréal. Contribution volontaire (minimum suggéré : 5 $). Détails à venir.

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À VOUS QUI CULTIVEZ LA HAINE

Je ne veux pas de votre monde. Je refuse de vivre en voyant dans chaque être un peu différent de moi une menace potentielle, un ennemi à abattre. Si ça vous amuse de chasser du bougnoule, d’écraser du youpin, de casser du nègre, ce sera sans moi. Si la vue d’un bout de tissu porté sur la tête, voile ou turban, vous donne de l’urticaire, allez consulter : ça se soigne. Si vous ne supportez pas d’entendre parler une autre langue que la vôtre, achetez-vous un baladeur ou des bouchons d’oreilles, ou allez vivre à Saint-Creux-les-Consanguins, là où tout le monde parle la même langue et mange les mêmes binnes.

Moi, je veux vivre en paix avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs croyances et leurs origines. Je trouve qu’on s’est bien assez gratté le bobo identitaire au Québec: assez, c’est assez. Pour trop de nos concitoyens, c’est en train de virer à l’intolérance crasse, à la xénophobie. Je vois monter avec horreur parmi nous ces idées puantes d’un autre âge. Des idées d’autant moins justifiables, ici, que les Premières nations seraient en droit, après tout, de nous considérer nous-mêmes comme des parasites importés d’Europe qui ont spolié leurs terres et détruit leur culture. À ce compte-là, les pires nuisances, ici, c’est nous, les bons blancs québécois catholiques francophones de souche. Et si les Micmacs n’avaient pas sauvé les compagnons de Cartier en leur indiquant les plantes qui pouvaient les guérir du scorbut, qui sait si nos ancêtres français auraient fait souche en Amérique du Nord? Contemplons notre jeune histoire (cinq siècles, ce n’est rien en regard des civilisations maintes fois millénaires) et soyons fiers, certes, mais soyons humbles aussi.

Oui, nous sommes un petit peuple francophone qui a réussi à préserver sa langue et sa culture au milieu d’un océan anglophone. Oui, c’est admirable et ça mérite d’être souligné et défendu. C’est d’ailleurs pour ça qu’on s’est dotés de la Loi 101 et de la Charte de la langue française. Mais nous sommes aujourd’hui au 21e siècle. Le métissage, il se fait partout, que ça nous plaise ou non. Les peureux et les mesquins y perçoivent une menace; les gens ouverts d’esprit, les accueillants, les généreux, ceux qui aiment la vie et qui voient un frère ou une soeur dans chaque être humain, considèrent plutôt cela comme une richesse. Vous trouvez que je caricature? Soit; mais caricature pour caricature, je préfère la mienne à celle qui consiste à dépeindre l’étranger comme un méchant conspirateur, un monstre acharné à détruire nos valeurs et notre mode de vie.

Personne ne vous oblige à partager les croyances des nouveaux arrivants. Et oui, il est important de poser certaines balises : ainsi, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes est un principe immuable qui doit avoir préséance sur toutes coutumes ou croyances, et les mêmes lois doivent s’appliquer à tous. De même, des vêtements comme la burqa ne devraient pas être admis en public parce qu’en dissimulant entièrement le visage, ils créent un double standard (le port du masque est interdit, notamment dans les manifestations) et parce qu’ils peuvent poser un risque pour la sécurité publique (rien n’empêche un criminel de se masquer de cette façon). Mais en dehors de ces cas extrêmes, qui ne concernent qu’une infime minorité, la seule chose que nous ne devrions jamais tolérer, c’est l’intolérance elle-même. Vivre et laisser vivre : c’est cela, la société de droit; c’est cela, la démocratie. Les pires manifestations d’intolérance que je constate ces jours-ci  viennent de soi-disant laïcs qui posent en ayatollahs de la laïcité, en gestapo de « nos » valeurs et de « notre » culture, en chiens de garde des traditions et du folklore. Maudit soit le gouvernement actuel pour avoir ouvert une fois de plus cette damnée boîte de Pandore qui ne sert, en fin de compte, qu’à déshonorer un grand nombre de Québécois. Hérouxville, quelqu’un?

Je trouve pour le moins ironique que ce soient précisément les pays qui se sont enrichis en pillant le reste de la planète et en réduisant les peuples à l’esclavage, ces pays de l’Occident chrétien dont l’Amérique du Nord n’est que le prolongement, qui vomissent maintenant ceux que leurs propres abus ont conduits au désespoir et forcés à migrer pour assurer une vie meilleure à leurs familles et à leurs descendants. C’est peut-être le fait d’avoir vécu moi-même en Afrique dans mon enfance, mais je n’ai décidément aucune tolérance pour cet égoïsme débile de petits blancs trop gâtés qui aimeraient mieux bouffer à en crever que partager leur pain avec ceux qui n’en ont pas.

On peut certainement s’interroger sur certaines des valeurs véhiculées par un certain nombre de coutumes ancestrales ou de croyances religieuses. L’intégration prend du temps, et il faut souvent une génération aux femmes pour s’émanciper, aux jeunes pour s’affirmer et échapper aux contraintes de l’autorité parentale. Mais ça ne justifie pas qu’on agresse les nouveaux arrivants ni qu’on leur enfonce sa poutine identitaire de force au fond de la gorge. Tendons-leur plutôt la main, l’oreille et le cœur : ils ont aussi des choses à nous apprendre et des richesses à partager. Le mépris n’entraîne que le mépris et la haine attise la haine. On ne construit pas une société sur des bases aussi viciées.

Pascale Cormier

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Communiqué – pour diffusion immédiate

Vérose Média présente

De nombreux artistes confirment leur présence au

spectacle-bénéfice au profit de

La Maison de Mélanie

Montréal, le 19 juin 2015 – Vérose Média, un regard citoyen organise un spectacle-bénéfice au profit de La Maison de Mélanie.  Des artistes de différentes disciplines présenteront leurs numéros, et DJ Mélo fera danser l’assistance sur des airs disco.  La soirée aura lieu le dimanche 19 juillet 2015 à 20 h au Pub St-Paul, 124 est, rue St-Paul à Montréal.

La soirée s’annonce des plus éclectiques avec les numéros burlesques de Clare Ann Higgins, Mikki Michelle, Betty et Miss Bang Bang, la musique du groupe folk-rock La Tragédie, des artistes hip-hop Second Souffle et Number Juan, du chanteur Janoh et de la violoniste Stéphanie Thériault, et même de la danse contemporaine avec Lady Trash. Les auteurs Chantal Montmorency, Simon Duplessis, Réjean Roy, Marjolaine Robichaud, Chrystoff Crowley, Jean-Yves Métellus, Gabrielle Tremblay et Pascale Cormier complètent l’affiche pour l’instant; d’autres artistes s’y ajouteront prochainement. Les artistes-peintres Émilie Léger et Vanessa Vaillant ont donné des œuvres au profit de la Maison de Mélanie. La jeune photographe Jade Cormier immortalisera l’événement.

La Maison de Mélanie est un organisme de bienfaisance dont la mission première est de venir en aide aux victimes de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle.  L’organisme se voue à soutenir les victimes de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle en leur offrant de l’écoute et du soutien moral, et des services d’éducation et de consultation liés à leurs droits et à leur réinsertion sociale suite à une victimisation, ainsi qu’à éduquer et conscientiser la population sur la problématique de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle et sur son impact sur les victimes par le biais d’ateliers, de formations, de conférences et autres présentations publiques. À plus long terme, la Maison de Mélanie souhaite offrir aux victimes de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle un service d’hébergement temporaire, afin d’assurer leur sécurité et de répondre à leurs besoins primaires.

Vérose Média est un nouveau média citoyen qui vise à donner la parole aux femmes et aux hommes qu’on n’entend jamais dans les grands médias ni sur la place publique. Fondé par Vérose Blanche, modèle alternatif et artiste multidisciplinaire, en collaboration avec Lady Trash, photographe, et Pascale Cormier, écrivaine et poète, Vérose Média ne défend aucune cause en particulier, sauf celle de la liberté d’expression et de la pluralité des voix. Nous voulons aborder les sujets qui dérangent et qu’on passe trop souvent sous silence, en permettant à différents points de vue de s’exprimer librement et sans tabous.

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Spectacle-bénéfice au profit de La Maison de Mélanie avec DJ Mélo et plusieurs artistes de toutes disciplines, le dimanche 19 juillet 2015 à 20 h au Pub St-Paul, 124 est, rue St-Paul, dans le Vieux-Montréal. Contribution volontaire (minimum suggéré : 5 $). Détails à venir.

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