JE NE SUIS PAS UNE POUBELLE

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Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais je suis moins présente qu’avant sur Facebook. Et je compte bien poursuivre dans cette voie.

Je me suis avisée que le réseau social dévorait tout mon temps. Pire encore, il commençait à bouffer aussi mon énergie et mon intelligence. Le moment est venu pour moi d’aller voir ailleurs si j’y suis.

J’ai apprécié au plus haut point la plupart des échanges que j’ai eus sur Facebook, et j’y ai connu des gens attachants et allumés dont certains sont même devenus mes amis dans la« vraie » vie. Mais j’y ai aussi subi, surtout récemment, des assauts qui ont fini par user ma résistance.

Je ne veux pas gaspiller le peu d’années qu’il me reste à vivre à me bagarrer avec des trolls et des imbéciles. En ce sens, on peut dire qu’ils ont gagné.

Vous en étiez-vous aperçu? Dans la vie, les trolls et les imbéciles gagnent presque toujours.

C’est que nous ne luttons pas à armes égales avec eux. Dans leurs obsessions mythomanes et leur frénésie maladive, ils sont à la fois imperméables à nos arguments et habiles à nous entraîner sur leur terrain, dans cette boue nauséabonde qui leur est si familière et qui finit par nous étouffer. C’est ainsi qu’ils triomphent de plus malin qu’eux. La fourberie et la pourriture sont leurs meilleures armes.

Je connais des trolls qui possèdent une vingtaine de comptes Facebook sous autant de noms différents. Un seul troll est en mesure, de cette façon, d’attaquer en meute n’importe quel utilisateur Facebook ou de faire suspendre son compte en le signalant massivement sous un faux prétexte. En effet, il est absurdement facile de faire suspendre le compte d’un utilisateur Facebook : il suffit de s’y mettre à plusieurs (même si ces « plusieurs » ne sont qu’un, en réalité) et l’algorithme fait le reste. C’est aussi bête que ça. (Je fais d’ailleurs circuler une pétition à ce sujet – l’avez-vous signée? Lien ci-dessous.)

Je connais des trolls si obsédés par une personne en particulier que ça donne carrément froid dans le dos. On ne peut s’empêcher de songer à Mark David Chapman, l’assassin de John Lennon, ou à Charles Manson faisant une fixation sur Sharon Tate. Dans les réseaux sociaux, le meilleur et le pire de l’humanité se côtoient : sait-on jamais à qui on a réellement affaire? Chose certaine, il y a des« admirateurs » dont on se passerait volontiers… et des assiduités virtuelles qui confinent au harcèlement criminel.

Bref, si je continue à me bagarrer avec des trolls, non seulement je n’ai aucune chance de gagner contre eux mais je risque, à terme, d’y laisser ma raison et même ma vie. Si un« admirateur » ou une « admiratrice » ne se met pas en frais de devancer la date de mon trépas, je deviendrai une sorte de zombie stupide qui marche en titubant et jette un regard vide sur un monde réduit à son expression la plus primitive. Je serai noyée dans un océan d’hostilité et de haine. Je deviendrai moi-même un troll. Et dans un ultime éclair de lucidité, je me tuerai, sans doute.

Plutôt mourir qu’en arriver à un tel degré de dépravation!

Quand je détecte un troll, je le bloque aussitôt – même si je sais qu’il peut refaire surface sous un autre nom à tout moment. Néanmoins, je n’ai jamais été tentée de lutter contre mes trolls avec leurs propres tactiques en multipliant les faux comptes, moi aussi, pour les espionner ou les troller à mon tour. J’ai passé l’âge de ces enfantillages. Et puis, si je devais vraiment lutter « à armes égales » avec eux, il me faudrait descendre à leur niveau et cela, je ne le veux à aucun prix.

Je sais : on n’est pas censé se prétendre intellectuellement supérieur à qui que ce soit, ça fait snob et prétentieux. Navrée si ça vous choque, mais je crois ne pas être intellectuellement dépourvue, et je sais reconnaître un parfait imbécile ou un mythomane quand j’en vois un. L’intelligence, comme bien d’autres qualités, est inégalement répartie, et – sans me prendre pour Rimbaud, Marie Curie ou Einstein – je ne crois pas faire partie du quart le plus faible. Ni même des deux suivants. Je ne prétends pas être la plus brillante ni la mieux informée, loin de là, mais je suis consciente d’avoir certains talents, et d’être dotée d’une culture et de capacités éprouvées.

Devrais-je avoir honte de me vanter ainsi? Je suis sortie du placard et j’ai amorcé ma transition, il y a un peu plus de trois ans, pour en finir avec la peur et la honte. Je n’ai plus peur de qui je suis et je n’ai plus honte de l’affirmer – et inversement. J’ai mis cinquante ans à m’assumer; je ne vais plus m’excuser d’exister, ni trembler, ni encore moins ramper. Je ne me prends pas pour une autre, mais je suis consciente de ma valeur. Je pense être la personne la mieux placée pour savoir qui je suis vraiment. Je ne vais pas faire semblant que je suis invisible et sans saveur. Et je vais traiter mes trolls par l’indifférence avec, pour bouclier, le souverain mépris du silence. Sans plus me soucier de leurs singeries ni de leurs puériles méchancetés.

Je connais des gens à qui ces singeries ont vraiment nui, au point de leur faire perdre leur emploi ou pire encore – c’est même allé jusqu’au suicide dans certains cas. Le harcèlement sur le Web est un fléau qu’on a grand tort de prendre à la légère. Loin de moi l’idée de minimiser la gravité du problème ou de ses conséquences, ni l’importance de lutter contre ces nuisances (voir la pétition ci-dessous).

Mais contre moi, ces sociopathes ne peuvent pas grand chose – parce que je n’ai plus rien à cacher. Tout est là : dans mes statuts, mes photos, mes commentaires, mes liens. Ils n’ont plus d’instrument de chantage ni de coercition contre moi. Je suis toute nue et translucide comme une éphémère. Je suis inatteignable.

Il est néanmoins facile de m’atteindre. Je suis hypersensible, sentimentale, émotive, souvent à fleur de peau. Je suis créative et il m’arrive de m’embrouiller un peu entre mes imaginations et la réalité. Ce qui ne fait pas de moi une schizophrène, je le précise! Seulement une écrivaine; une poète. Quelqu’un qui aime et qui rêve.

Je ne veux plus m’égarer dans les ténèbres de la douleur et de la mort. Je ne veux plus mourir avant de naître.

Je ne veux pas devenir folle.

Je vais donc m’éloigner quelque peu de Facebook. Pour ceux et celles qui me font la joie et l’honneur de me suivre, rassurez-vous : je ne vais pas arrêter de publier des statuts et des liens, ni de vous lire et de commenter vos publications à l’occasion, ou de répondre à vos commentaires. Et je ne vais pas cesser de collaborer avec Vérose Média – par amitié, bien sûr, mais aussi parce que je crois en la vision de Vérose Blanche, la fondatrice de ce média citoyen, et je suis fière d’y apporter ma contribution. Mais je ne perdrai plus mon temps en vaines disputes qui tournent en rond. Et quand quelqu’un trollera ma page, même s’il s’agit d’une vieille connaissance, je le bloquerai sans hésiter.

Surtout, je vais être beaucoup moins présente dans les débats acrimonieux et les polémiques incendiaires. J’en ai soupé. J’ai des livres à écrire, des êtres à chérir, des travaux et des transformations à accomplir. Je n’ai plus de temps à consacrer à des stupidités. Je dois mieux occuper mes heures, car elles raccourcissent sans cesse.

À ce stade-ci, il me paraît utile de préciser ce que j’entends par « troll », « trollage »et « troller ». Il existe probablement autant de définitions de« troll » que d’utilisateurs de Facebook, voire d’internautes. Je propose donc la mienne pour ce qu’elle vaut, ni meilleure ni pire qu’une autre.

Les trolls que j’ai évoqués plus haut constituent évidemment des cas extrêmes. J’en parle d’ailleurs au masculin même si les deux pires trolls que je connaisse sont, pour autant que je sache, des femmes… à personnalités multiples, évidemment. Je ne sais pas si elles sont psychopathes ou bourrées d’excitants, mais ces femmes trollent jour et nuit, littéralement. À croire qu’elles ne dorment jamais. Elles s’acharnent sur une de mes amies depuis plus d’un an – mais c’est une longue histoire, et ce n’est pas mon propos d’en parler ici.

Néanmoins, tout le monde est susceptible d’être le troll de quelqu’un, et il nous est probablement arrivé à tous de troller à un moment ou un autre – parce qu’on tenait mordicus à faire valoir son point de vue, ou parce qu’on voulait répliquer à quelqu’un dont les propos nous indignaient. Troller, avant tout, c’est insister lourdement, avec une attitude intransigeante et plus ou moins harcelante. Ce genre de trollage, s’il est fait sans hargne ni violence, est tout à fait acceptable dans certaines circonstances; mais il ne faut pas en abuser.

Le trollage est le fléau d’internet; les sept plaies d’Égypte réunies.

Un troll est, à la base, un type (ou une gonzesse) qui adore foutre la merde. Il s’introduit dans toutes les conversations sans y être invité, prône, sur des sujets brûlants, des positions radicales – tantôt fascisantes, tantôt libérales, communistes ou anarchistes – tout en ridiculisant les propos de ses vis-à-vis, et dresse systématiquement ses interlocuteurs les uns contre les autres. Le troll cherche constamment la division et la chicane. Rien d’autre ne le fait bander. C’est le Tullius Detritus des réseaux sociaux.

Bien qu’il puisse être acceptable, jusqu’à un certain point et selon les circonstances, de troller une page publique, il en va tout autrement des pages privées. Sur une page privée,vous n’êtes plus tout à fait sur la place publique : vous êtes, en quelque sorte, dans le salon de la personne qui détient le compte. Cette personne aurait pu choisir de bloquer les commentaires et les publications sur son mur, mais elle a l’amabilité de vous permettre de vous exprimer chez elle. La netiquette la plus élémentaire commande qu’on ait la politesse de laisser le dernier mot à son hôte ou son hôtesse, et de se retirer discrètement après avoir fait valoir son point de vue – à moins que son interlocuteur lui-même n’insiste pour entamer une conversation, auquel cas on est toujours libre de refuser ou d’accepter. Mais la courtoisie est de mise quand on n’est pas chez soi. (Sur sa propre page, en revanche, on peut bien envoyer promener le pape en personne, se torcher avec les rideaux et expulser qui on veut : on est chez soi, bordel de merde!)

Malheureusement, les règles de la netiquette ne sont guère connues et encore moins appliquées. Les réseaux sociaux regorgent de grossiers personnages, de sombres brutes et autres intimidateurs qui se croient tout permis et n’hésitent pas à écarter brutalement les récalcitrants, et qui se fichent éperdument d’aller faire chier quelqu’un sur sa page. L’invective y fleurit comme de la moisissure, et la violence dans le propos n’est jamais loin de la menace physique. Les trolls n’ont aucune espèce de considération pour les autres; ils ne voient dans leurs vis-à-vis, au mieux, que des concurrents et des adversaires – au pire, des bêtes nuisibles à éliminer.

Je connais des femmes, et même des hommes, qui ont fermé leur compte Facebook parce qu’ils n’en pouvaient plus de cette intimidation constante et de cette sourde menace. Il faut être« fait fort », comme on dit, pour passer à travers. Ce n’est pas pour me vanter, mais depuis que je suis sur Facebook, on m’a accusée d’être la complice d’un assassin, une proxénète, une fauteuse de troubles, une affabulatrice et une intimidatrice (!); on m’a désignée comme cible, menacée des pires sévices, traitée de communiste, d’anarchiste, de fasciste (!!), de perverse et de sainte-nitouche (!!!), dénoncée comme « agente de la charia au Québec » (!!!!), « pédophile » (!!!!!) et, un comble, « homophobe » et « transphobe » (!!!!!!). On m’a aussi reproché d’être un homme fétichiste et sexiste qui entretient les pires stéréotypes, un voyeur en quête de vestiaires sportifs féminins, et même l’aboutissement ultime du patriarcat (!!!!!!!)

Plus récemment, outre les accusations de « proxénétisme » pour avoir défendu les droits des travailleuses et travailleurs du sexe, on a soutenu que je n’étais « plus civilisée » parce que j’avais été « corrompue » par une amie – et il s’est trouvé des imbéciles, en qui j’avais eu la faiblesse de placer ma confiance, pour gober cette idiotie suintant le mépris, et pour croire sur parole que je m’étais livrée, seule ou en bande, à des actes d’intimidation et de trollage sur des victimes de violences et d’exploitation sexuelle. Des trolls hargneux et sans scrupules qui vous accusent eux-mêmes de troller méchamment, voilà une forme de méta-trollage particulièrement insidieuse et subtile! On m’a aussi affublée, plus poétiquement, du délicat surnom de « Godzilla avec une robe », entre autres amabilités.

Bien sûr, toutes ces sottises sont pathétiques et je prends généralement le parti d’en rire. Mais elles ne sont pas drôles pour autant. Des gens qui ne vous connaissent pas et qui lisent de telles âneries sur votre compte seront enclins à les croire sans discuter. Les gens avalent n’importe quoi sur les réseaux sociaux, il n’y a qu’à voir les liens qu’ils partagent et les théories du complot qui circulent, relayées et défendues par des armées de zélotes! Même des personnes que je prenais jusqu’alors pour des « amies » – et c’est ce qui m’a fait le plus mal – ont prêté foi à ces élucubrations sans même communiquer avec moi pour vérifier les faits. C’est dire le pouvoir terrifiant de la calomnie.

Ça fait peur. J’ai vu des réputations détruites en un instant sur Facebook. J’ai vu s’y tenir des tribunaux populaires et des procès sommaires dignes des chasses aux sorcières d’un autre temps. Quand des meutes se lancent sur vous, les coups pleuvent de partout à la fois et vous ne pouvez plus vous défendre. Le trollage extrême est un jeu cruel pratiqué par des nazis en puissance, toutes allégeances politiques confondues. Beaucoup, qui se disent féministes, progressistes, humanistes, se conduisent comme les pires des misogynes et les pires des fascistes dès qu’ils se trouvent devant un écran d’ordinateur. La médisance, la méchanceté et la bêtise n’ont pas de couleur particulière, elles sont de toutes les tendances et de tous les temps. Et sur les réseaux sociaux, elles peuvent se déployer sans contrainte et s’imposer à tous.

À la longue, ça devient lassant.

Les règles de Facebook sont mal faites : elles favorisent les trolls en ne laissant aucun moyen de défense aux utilisateurs attaqués. Il est beaucoup trop facile de harceler quelqu’un, de le calomnier ou de faire suspendre son compte : tout ce que ça prend, c’est une meute, qu’elle soit réelle ou fictive. Les trolls sont le plus souvent des loups solitaires, mais pas toujours. Et parmi ceux qui agissent seuls, beaucoup maîtrisent parfaitement l’art de se multiplier soi-même sous de fausses identités : le monde virtuel facilite évidemment les tours de passe-passe de ce genre.

Il faut avoir du temps à perdre, bien sûr. Les trolls de haut niveau, dont le potentiel de nuisance est le plus élevé, paraissent en avoir à revendre. Ils sont toujours en ligne, toujours à la recherche de nouvelles façons de nuire à leurs proies et de leur empoisonner la vie.

Qu’est-ce qui les motive? À l’évidence, ils sont animés d’une haine farouche de leurs semblables : on trouve sûrement, parmi eux, bon nombre de misanthropes et de vieillards amers que la vie a déçus. D’autres éprouvent seulement un plaisir narcissique et pervers à emmerder les autres. Dans plusieurs cas, la maladie mentale joue évidemment un rôle dans ces comportements antisociaux. Puis il y a les monomaniaques, fervents adeptes d’une croyance religieuse, ardents défenseurs d’une théorie complotiste ou partisans convaincus d’une quelconque doctrine : ceux-là vous trollent pour vous convertir, et ce sont souvent les plus rédhibitoires tant ils se montrent grossiers et virulents. Leur approche marketing laisse à désirer.

Mais au fond, peu m’importent leurs motivations. Il y a sûrement beaucoup de souffrance à la source de ces comportements agressifs et de ces déferlements de haine; mais je n’ai pas à subir les frustrations et les déséquilibres de parfaits inconnus. Un mouvement d’humeur, je l’admets d’un proche, parce que l’amour est assez fort pour surmonter une déception passagère et dissiper les malentendus, et parce qu’au final, les bons moments vécus ensemble surpassent largement les frictions occasionnelles. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais subir la mauvaise humeur d’individus qui ne me sont rien, et qui n’apportent rien de beau ni de vrai à mon existence. Je ne suis pas un réceptacle pour les vomissures de l’âme de tout un chacun. Je ne suis pas un punching bag. J’ai des sentiments, moi aussi, et je ne supporte plus que des quidams déversent en moi leur trop-plein de misère et de douleur. Je veux bien compatir, mais je ne suis pas responsable des malheurs du monde.

Facebook est un merveilleux outil de communication et de réseautage : il m’a permis d’étendre mon réseau social, de connaître des personnes formidables et d’agrandir mon cercle d’amis. Mais je n’ai plus autant de plaisir qu’avant à ouvrir ma page Facebook. Je savais qu’en prenant position sur des sujets controversés, je m’exposais à des critiques et à des débats vigoureux : ça fait partie du jeu, j’y étais préparée. Mais je ne m’attendais pas à faire l’objet de haines aussi tenaces et farouches, ni à me retrouver dans une arène pestilentielle où tous les coups sont permis. J’ai beau bloquer les trolls, il en sort de partout – et même les pages que je ne vois plus, je les vois quand même sous forme de captures d’écran que des amis bien intentionnés me transmettent chaque fois que ces idiots s’en prennent à moi ou à mes proches. Ce n’est plus drôle du tout et ça ne me fait plus rire.

Je serai donc moins présente sur Facebook à partir de maintenant. Je ne ferme pas mon compte, je n’entends pas non plus délaisser mes amis ni mes connaissances, mais je déserte, une fois pour toutes, cette guerre perdue d’avance contre le trollage. C’est au-dessus de mes forces, et ça commence à jouer sur mon moral. Mes trolls m’ont eue à l’usure : ils ont réussi à m’entraîner sur leur terrain où l’invective, la diffamation et le mépris tiennent lieu d’arguments. Je n’irai plus sur ce terrain-là. Je ne veux pas finir comme eux.

La vie est trop courte pour la gaspiller dans des querelles stupides. Les misérables qui ne vivent que pour la chicane ne me trouveront plus sur leur chemin : je serai ailleurs, occupée à faire autre chose. J’ai une vie à vivre, moi aussi, et j’entends la vivre autrement, à ma façon, avec des gens que j’aime.

Pascale Cormier

Montréal, 1er août 2015

SVP signez la pétition : https://www.change.org/p/facebook-pour-la-transparence-dans-le-processus-d-examen-des-signalements-et-des-plaintes-et-pour-des-r%C3%A8gles-plus-%C3%A9quitables-et-plus-respectueuses-des-utilisateurs-et-des-annonceurs-de-facebook?recruiter=44024006&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_facebook_responsive&utm_term=des-lg-no_src-custom_msg&rp_sharecordion_checklist=checklist_promote