J’en veux pas de vos étiquettes !

 

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Ça fait maintenant plus d’un an que je suis sortie, du milieu du travail du sexe, à 100%. Ça fait plus d’un an, que j’essaie de me trouver un emploi ‘’stable’’ en tant qu’être humain. J’ai rajouté des guillemets sur le mot stable, car je gagne très bien ma vie en tant que travailleur autonome. Malheureusement, quand tu es une femme qui veut fonder une famille, ce n’est pas vraiment le bon métier à avoir. Je parle en disant  »être humain », car j’ai été escorte indépendante et je suis sortie du milieu. Selon plusieurs, ce n’est pas un mode de vie normale que de vivre de ça. Pourtant, je l’ai fais et je suis encore en vie. Je n’ai pas honte de ce que j’ai fais. Je l’ai vécu, ça fait partie, maintenant, de mon passée.

En avril 2016, j’avais trouvé un emploi que je croyais parfait pour moi. Je faisais l’une de mes plus grande passion. Je travaillais fort. Je disais toujours « oui » pour remplacer mes collègues. J’ai fais le tour de tout leurs magasins et je suis même allée à plus de milles kilomètres de chez moi, pour travailler pour cette compagnie. Je croyais avoir enfin trouvé ma voix dans ce monde de fou. Malheureusement, à mon retour de mon voyage, après plus de six mois de loyaux services, ils ont mis fin à mon contrat. J’ai été très déçu de la nouvelle. Je sentais qu’il y avait un malaise qui s’était installé de leur côté et que les changements à l’interne étaient très compliqué. Donc, je suis retournée vers mon métier de travailleur autonome. Je n’ai pas perdu de temps et j’ai relancé les compagnies qui m’engageaient et j’ai retrouvé du travail comme pigiste à temps plein.

Durant tout ce temps, mon copain et moi avions décidé de remettre encore une fois sur pause, notre projet de fondé une famille. Malgré le temps, qui avance trop vite. Malheureusement, ce n’est pas la première fois. Donc, entre mes divers contrats et mes projets personnelles, j’ai continué à faire d’innombrables recherches pour me trouver un emploi  »stable ». J’ai passée beaucoup d’entrevues et j’ai eu beaucoup de refus. Se sont des refus qui m’ont fait très mal. Ils ont fait mal à mon rêve, celui de fondée une famille.

Je vois, en ce moment, des dizaines de mes copines et connaissances, toutes enceintes de leur premier ou de leurs troisièmes enfants. Je suis très heureuse pour elle, il n’est pas là le problème. Je me suis tournée vers l’univers et j’ai demandé pourquoi se n’étais pas encore mon tour. Un jour, une mauvaise pensée très sombre c’est approché de moi et m’a enveloppé. C’est là, que je me suis convaincue, que ses femmes, n’avaient pas été dans le milieu du travail du sexe et moi, oui. Donc, que s’était pour cette raison que j’étais encore ‘’puni’’ par la vie.

C’est à ce moment que ma journée s’est transformé en cauchemar. J’étais en train de travaillé et je me suis mise à pleuré de rage et de douleur. Je me suis convaincue que j’étais une moins que rien qui avait gâché sa vie. Que j’allais définitivement retourné travaillé comme travailleuse du sexe jusqu’à la fin de mes jours. Plus question d’avoir une famille et une vie normale. Le discours, que j’avais jadis entendu sur mon sujet, s’était incrusté dans ma tête. Pour la deuxième fois de ma vie, je croyais que j’avais l’étiquette ‘’TDS’’ affiché dans mon front. Je voyais que du noir.

J’ai quitté l’endroit où j’étais et je me suis rendue dans un CLSC, pour demandé de l’aide. J’ai été, encore une fois, très mal reçu. Après avoir raconté mon histoire, on m’a dit d’aller me reposer et que ça allait passée. Que je travaillais beaucoup trop et je n’allais pas être seule chez moi, car mon coloc était présent. Si jamais ça allait pas, ils m’ont donné la carte d’un psychologue ou d’un organisme. Je le sais plus, je ne l’ai pas ramassé. J’étais, à ce moment, déterminé à mettre fin à mes jours, donc, j’en avais pas besoin.

De retour chez moi, les yeux enflées et l’âme détruite. Mon coloc était là et il à malheureusement subit toute ma vague de colère et de pleurs. Il est au courant de ma situation et de mon passée. Son action simple pour me réconforté, a été de me donner son chat et de m’ordonner de lui faire un gros câlin. La tornade dans ma tête à ralenti et c’est devenu très calme. J’ai ouvert les yeux et j’ai compris.

Depuis que je suis sortie du milieu et que je me bat pour que la stigmatisation des TDS arrêtent, je reçois des histoires d’horreurs sur mon sujet. Disant que les gens qui s’associent pour quelconques raisons sont mes victimes et sont exploités par moi. J’ai lu aussi que j’attirais des enfants avec mes collections de toutous et de poupées (Note sur celle-ci, il n’y a aucun enfant qui peut toucher à ma collection – voir la définition de collection dans le dictionnaire).

Il y a des accusations graves et fausses qui sont dites sur mon sujet. Parce que j’ai décidé de ne pas tomber dans la victimisation de ma personne et que j’ai refusé de me plier au discours prohibitionnistes. Je suis devenue automatiquement, à ce moment là, une agresseusse de survivante. On dit que je ne comprends pas la gravité de la situation et que je ne comprend rien à la vie de survivantes. Je crois que je sais de quoi je parle. J’ai été dedans. Je suis capable de faire la différence entre une victime d’exploitation sexuelle et une femme qui gagne volontairement son argent par le travail du sexe. Donc, les accusations ne sont pas nécessaires sur ce sujet.

Que tu le veuille ou pas, il va toujours avoir une personne qui va s’immiscer dans ta vie et qui va essayé de te prouver que tu vaux rien. Il y a toujours quelqu’un qui va essayé de te discréditer, peu importe ce que tu fais. Je conseil à toutes les femmes qui sont sorties du domaine de ne jamais mentionné, qui sont, vos employeurs sur les réseaux sociaux. Car des personnes très mal intentionnés peuvent s’en servir contre vous. Je conseil à tous, de ne jamais mentionné ce qui est près de chez vous. Rester vague dans vos informations personnelles. C’est très important pour votre sécurité et celle de vos proches. Il va toujours avoir quelqu’un qui va te rappeler que selon cette personne tu es mauvais, car tu as fais des choix différents qu’eux.

Je me suis enfin ressaisis et j’ai finalement retrouvé la confiance en moi. Je sais que malgré les choix que j’ai fais, je ne suis pas une mauvaise personne. J’ai des défauts et des qualités comme tout le monde. Nous faisons tous des mauvais choix dans nos vies. Même si tu pense que tu as tout pour toi et que tu es invincible, tu peux prendre des mauvaises décisions. Ce n’est pas grave de faire des erreurs.Il faut les assumé et passée à autres chose. On ne peut pas effacer le passée et on ne peut pas passer tout le reste de sa vie à vouloir le venger non plus. La vie est beaucoup trop courte pour ça. Je me suis jamais considérée comme une personne parfaite et c’est ce qui me dit, que je suis dans la bonne voix.

Nadia, ancienne TDS

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