Une face cachée de la violence conjugale

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Ça fait un moment que j’observe dans mon entourage, une hausse malsaine de violence conjugale. Je me surprends à réaliser que ce sont souvent des femmes qui blessent leur conjoint physiquement et psychologiquement. J’observe cela depuis plus de cinq ans maintenant. Le premier à m’en parler était un de mes amis. Il ne comprenait pas pourquoi sa conjointe était aussi jalouse. Il me disait à tous les jours à quel point il n’était pas heureux et il ne savait pas comment finir sa relation, à quel point il était en train de mettre ses rêves de côté pour elle. Cette femme m’a déjà dit, lors d’une soirée chez moi: « T’es juste une hypocrite, tout le monde le sais que tu vas finir avec lui. » Ce soir là, j’ai ressenti un gros choc et je l’ai expulsée de chez moi. Elle me parlait d’avoir une relation avec un de mes vieux potes, avec qui j’avais fait les 400 coups. J’avais connu mon ami avant sa relation. Elle savait très bien qu’on   était comme des frères et soeurs. On s’entends tu que si j’avais eu à finir dans ses bras, il y a longtemps que ça serait fait et il ne serait pas en couple avec une autre femme exceptionnelle.

Un autre de mes amis m’a confié, qu’il a  vécu une longue relation basée sur la manipulation et les agressions psychologiques. Tout ce qu’il faisait n’était pas correct aux yeux de sa blonde de l’époque. Les deux étaient en éternelle chicane pour tout et pour rien. Malgré tout l’amour que cet homme pouvait avoir pour elle, il s’est résolu à la quitter. Une fois, on discutait de politique et je lui ai fait mention que je m’étais trompée et qu’il avait raison. Il a passé plus de cinq minutes à me dire « Pardon, qu’est ce que tu viens de dire. T’es sur de ce que tu viens de dire ?». Il était surpris qu’une femme lui donnait enfin raison. Une autre fois, il m’a raconté à qu’elle point j’étais gentille de l’écouter et de lui porter de l’attention. Comme si aucune femme ne lui avait jamais porté la moindre attention.

Un ancien collègue de travail m’avait dit qu’il faisait tout pour sa concubine. Il allait même travailler à sa place, quand elle n’était pas en mesure de  s’y rendre. Il a préparé le souper pour plus de six personnes. Il aimait aller danser seul. Pour lui, c’était un échappatoire du stress quotidien. Il refusait toutes les avances des femmes à danser ou à boire. Il n’avait que sa douce en tête. Quand il décidait de sortir seul, c’était la crise de jalousie. Pour elle, il était un moins que rien, un hypocrite et un trou du cul qui ne savait pas se retenir. Pourtant, il restait calme et gentil envers elle, tant dis qu’elle le traitait très mal. Il s’est lui aussi résolu à la quitter, mais il a dû prendre son temps. Il l’aimait éperdument.

Je termine avec une dernière confession, parmi toutes les confidences que j’ai reçues. Cette fois ci, il venait d’un ancien couple homosexuelle. Cette femme que je vais nommer Edith*, m’a raconté que son ancienne copine voulait absolument avoir accès à tous ses mots de passe (cellulaire, Facebook, email, etc). Un soir, Edith est allée. Elle ne voulait plus vivre toute cette oppression de la part de la personne qu’elle aimait. Elles avaient fixé un rendez-vous et par malheur, Edith est arrivée en retard. À cause de cela, son ex l’a frappée très fort. C’est alors qu’Edith prit son courage à deux mains et l’a menacée de la dénoncer à la DPJ pour usage de drogue, devant ses enfants. Bien heureusement pour elle, son malheur était terminé. Plus jamais, elle n’a eu de nouvelle de son ancienne conjointe. Je réalise qu’il y a plusieurs choses qui rassemble ses personnes. Je vais vous les énumérez ci-dessous.

Être éperdument en amour

Dans un contexte dit « machiste », on dit que les hommes ne montrent pas leur émotions, encore moins leur amour à leur conjointe. Ils ne parlent que de leurs conquêtes. Ils sont vulgaires et manquent de savoir vivre. Pourtant les trois hommes présentés plus haut, ils étaient tous fous amoureux de leurs conjointes et n’avaient que d’yeux pour elles. Pourquoi les gens que les hommes devaient être absolument supérieurs aux femmes et ils ne peuvent pas être leurs égaux. On peut remarquer que, les femmes de ces témoignages peuvent vouloir se sentir supérieures aux hommes (ou aux femmes). Malheureusement, elles utilisent leurs volontés de pouvoirs par la violence et la manipulation.

La jalousie

Qu’est ce qui peut pousser la jalousie à rendre les femmes aussi impulsives et violentes. « jalousie » est: « Sentiment douloureux que font naître les exigences d’un amour inquiet, le désir de possession exclusive de la personne aimée, la crainte de son infidélité. » J’ai un peu de la difficulté avec l’expression « amour inquiet », car pour moi cela me démontre un manque flagrant de confiance en soi. La communication entre deux personnes n’est pas impossible. Mais, il faut d’abord qu’elles veuillent discuter. J’ai souvent entendu la phrase suivante: « Je ne ferais plus jamais confiance à personne, encore une/un qui m’a trompé ». Je crois, et je m’inclus, que l’on se trompe en disant ce genre de phrase au ciel. Je ne crois pas que tout le monde soit pareil. Je crois juste que l’on attire les mauvaises personnes, ou l’on a pas de bons cercles d’ami(e)s. Il faut aussi, se regarder le nombril et assumer que nous aussi, on peut faire des erreurs. Pour le manque de confiance en soi, il y a des centaines de spécialistes pour nous aider à nous reconstruire. Il faut arrêter de dire que se n’est pas pour nous et assumer que l’on a un problème de confiance en soi, qui nous pousse à la jalousie et parfois, à la violence.

La manipulation et le contrôle

Il n’est pas rare de voir des femmes déformer des propos et les structurer pour bien paraître bien. Il est malheureusement courant de voir ses personnes blâmer d’autres femmes pour se valoriser. C’est un sous-genre de la jalousie, mais cette fois-ci, elles essaient de manipuler leurs ami(e)s et leur conjoint(e), pour montrer qu’elles sont mieux que leurs rivales. Pour certaines, elles vont aller jusqu’à dire que personne n’est mieux qu’elles et que ce sont elles qui ont toujours raison. J’ai beaucoup de misère à comprendre, comment des personnes peuvent vivre autant dans les mensonges et les sophismes. Je vous montre des exemples: « Je suis plus âgée qu’elle, j’ai plus d’expériences, donc j’ai raison. « Mais regarde cette idiote avec les cheveux colorés et qui se montre toujours nue. Une vrai « plotte » à pénis. C’est surprenant que son chum l’a laissé faire. », « Je suis en grève de sexe. J’ai surpris mon copain à regarder le profil d’une autre femme. Il me dit que c’est une collègue de travail. Je te crois pas. » et « C’est ça tu me dis que je suis belle juste parce que t’es tanné de m’attendre. Tu m’aimes même pas. La preuve, tu regardes les autres femmes quand l’on est ensemble ». Je ne crois pas que j’ai besoin de plus d’exemple. Je crois que plusieurs lecteurs ont des situations dans la tête. Ce qui me perturbe le plus, c’est que ses femmes croient leurs mensonges plus que la vérité. Elles vont allées manipuler et chercher leurs ami(e)s, leurs collègues, bref tout le monde qu’elles peuvent ramasser pour prouver leurs faits. Ils vont jusqu’à croire des mensonges de personnes impliquées à leur insu. Malheureusement, quand tu leur montre les vérités, c’est la crise colère qui s’impose.

La violence

Souvent la violence est une échappatoire pour nier les faits et les actions. C’est une manière de camoufler leurs mensonges et leurs faiblesses, face à la vérité. Elles vont lancer des objets, frapper volontairement leurs conjoint(e)s, les traiter de mauvaises personnes, faire de la projection et vont même aller jusqu’à pleurer toutes les larmes de leur corps pour faire pitié. Vous allez remarquer, qu’ils ne vont pas vous laissez placer un seul mot dans leur monologue et  ce qui va avoir fait éclater la chicane, ne va être résolu. Souvent, ces caractéristiques sont reliées aux pervers narcissiques. C’est souvent des personnes qui veulent absolument avoir le centre d’attention que sur elles. Qui se comparent constamment aux autres, afin de se valoriser. Surtout celles qu’elles considèrent comme des rivales. Aussi, se sont des personnes qui vont vouloir contrôler leur partenaire: la manière de paraître, les sorties, le groupe d’ami(e)s, bref, toute la vie doit être sous leur contrôle. Ce genre  de comportement n’apparaît pas du jour au lendemain. C’est souvent des de mauvaises éducations (dans certains cas, cela pourrait être causé par de la violence familiales) et de deuil relationnel inachevé. Il y a aussi, dans plusieurs cas, le manque de volonté à affronter leurs problèmes et de toujours vouloir les refouler le plus loin possible. Malheureusement, pour ces gens, il est difficile d’accepter d’aller chercher de l’aide psychologique. Les spécialistes de la psychologie, ne sont pas tousdes médecins prêts à vous droguez, d’une bonne dose de drogue légales. Beaucoup d’entres eux ont même des alternatives naturelles. Parmi les types de thérapies alternatives, on retrouve par exemple la communication en groupe, le conditionnement positif, le yoga, la thérapie par le mouvement et j’en passe.

J’ai décidé d’écrire ce texte, car moi aussi, j’ai déjà eu des comportements de jalousies et de possessions affectives pour mes amoureux du passés. J’ai moi aussi été blessée et maltraitée dans des relations toxiques. J’ai fais plusieurs thérapies naturelles et sans médication pour retrouver ma confiance en moi. J’ai même appris à être capable de mettre les hommes et les femmes sur le même pied d’égalité. Nous avons chacun nos forces et nos faiblesses. Partout, il y a diverses injustices et malheurs qui arrivent à tout le monde. Mais, nous sommes maîtres de nos vies et de nos décisions. C’est à nous de choisir d’être une bonne ou une mauvaise personne. Je crois que l’on ne dénonce pas suffisamment la violence conjugale, encore moins quand se sont des femmes qui sont les bourreaux.

Recoller les morceaux

C’était à l’été 2005 J’avais  à peu près 25 ans. Une belle journée seule passée à la plage Jean Drapeau. Je rencontre un couple plutôt gentil dont le mec est dans un groupe assez connu au Québec, qui était avec un ami que je trouvais un peu mignon mais sans plus. La journée passe, on boit un peu, on échange et ils m’invitent à un BBQ chez leur ami qui était avec eux. Il devait être plus ou moins 17 h. J’accepte sans trop être méfiante comme ils étaient tous plutôt gentils… Arrivés là-bas on continue de boire et tombe vite sur le fort. Malheureusement, j’étais déjà un peu pompette. Je ne me souviens ensuite à peu près plus de rien, ne serait ce que des gros flashs qui me reviennent encore parfois! J’ai donc perdu la carte pendant plusieurs heures sans savoir s’ils ont mis du GHB dans mon Amaretto ou si l’alcool m’a fait avoir un blank. Quand je reviens un peu à moi autour de minuit. Ils m’ont fichu a la porte de l’appartement sans ma sacoche, donc argent et tout. Surtout sans bas de bikini ou sous-vêtements sous ma robe très très courte. Je frappe donc sans cesse à la porte de l’appartement afin de récupérer mes affaires. Au lieu de me répondre ils ont appelé la police pis on vient m’embarquer…! Imaginez la scène. Je n’ai rien dit aux agents comme ils me prenaient pour une folle hystérique. Je leur explique par contre que je n’ai plus de bas sous ma robe très courte et aucune de mes cartes et trucs comme ils sont restés à l’intérieur… Les agents se sont foutus de ce que je leur ai raconté et ils me laissent seule dans la rue sans mes trucs ni bas. Je réussis enfin à m’en retourner à l’appartement afin de récupérer mes effets personnels pour pouvoir revenir chez moi au moins, sans trop savoir ce qui m’était vraiment arrivé. Ils ne veulent pas me répondre donc je décide moi même de rappeler la police expliquant que les agents la première fois m’ont traitée en femme hystérique, sans même s’apercevoir de la gravité de la situation, et remise ensuite à la rue en petite tenue dans l’est de la ville. Malheureusement pour moi les mêmes flics reviennent encore! Cette fois-ci ils sont en furie contre moi qui a rappelé expliquant qu’on m’avait laissée en détresse, sans pièces d’identité ou culottes, dans la rue à plus de minuit dans l’est de la ville. Ils récupèrent donc mes choses et vont me porter près du métro Joliette, seule, sans même s’assurer que je sois ok. Juste au coté de gangs de jeunes sur le party d’ailleurs… Heureusement pour moi un homme a passé par là me voyant en détresse, m’a amené chez lui afin de me venir en aide et surtout attendre le prochain métro à 6 h du matin… Plus la nuit passait, plus des flash me revenaient sans cesse… J’appelle d’ailleurs un des membres du même groupe que je connaissais d’Internet, sans plus, afin de lui raconter que ses copains m’ont violée, je crois, et celui-ci me dit en riant : « Arrête donc, tu le voulais… Tu ne cessais de me dire que « X” avait un gros pénis…» Je remarque des marques à mes poignets et surtout plusieurs de mes faux ongles que j’ai perdus sans doute en luttant… À 6 h, je retourne a la maison, saute dans la douche, et je suis restée pendant des heures essayant de me dégriser et de comprendre ce qui s’était vraiment passé. Plus tard le matin, je communique avec une amie, lui racontant que je me suis fait violer, agresser et tout… Alors elle décide qu’elle veut venir voir avec moi l’ami du couple, afin de lui dire que je vais porter plainte contre lui. J’étais pas sûre d’être capable de le confronter, ne pouvant dire réellement ce qui s’est passé ce soir-là! Quand on arrive là-bas, le mec nous rit en pleine face, et c’est à ce moment que je vois toute mes traces d’ongles sur ses bras et même quelques-unes au visage. Il dit simplement que j’voulais ça sauvage. J’en ai assez entendu, je demande à ma copine de m’amener à l’hôpital, que je vais porter plainte même si j’ai pris ma douche et que plusieurs heures ont passé depuis… J’ai donc fait tous les examens pour ensuite déposer une plainte. On m’avise par contre que n’ayant aucun souvenir de l’agression, ils risquent de ne pouvoir pas faire grand-chose… Un policier m’offre de me ramener à la maison, comme j’étais plutôt démolie, mais j’avais encore peur de tomber sur des idiots comme la veille qui, en plus de ne pas m’écouter ni me protéger, ont directement mis ma vie en danger! Quelques jours plus tard, l’enquêteur me téléphone afin de me dire que comme j’ai pas de souvenir et suis allée à l’hôpital longtemps après, les preuves étaient insuffisantes pour aller plus loin… J’ai mis beaucoup de temps à pouvoir me laisser simplement retoucher par un homme disons… En 2012, durant une manifestation, j’ai revu un des agresseurs, celui qui était en couple… Et même plusieurs années plus tard, c’est comme si mon coeur allait fendre de revivre tout cela à nouveau, ce sentiment-là. Je ne me sens pas indestructible tout à fait car je porte encore en moi les blessures d’une agression dont je ne me souviens pas complètement, et qui a à tout jamais changé ma vie… Recoller les morceaux. 6 novembre 2014viol-aide

Il était une fois, Roxanne

C’était, il y a je ne sais plus combien d’année exactement. Je dirais, plus ou moins 5 ans. Je travaillais comme masseuse érotique dans un salon dans l’est. C’est l’endroit, où l’on s’était rencontrée. Elle et moi, ça tout de suite cliqué . Nous sommes d’ailleurs, de très bonne amies. Même après avoir toute les deux quittées le domaine. Elle n’est pas la seule qui fait partie de ma vie et qui vient du milieu. Je voulais vous racontez son histoire. Elle est loin d’être la petite fille exploitée et droguée, comme les histoires tristes que nos médias véhiculent toujours en boucle.

Je vais l’appeler Roxanne.

Roxanne avait 24 ans, je crois, à cette époque. Elle n’était pas à sa première expérience dans les métiers du sexe d’ailleurs. Une jeune étudiante, très jolie et pleins de talents. Une vraie “girl next door”, que tu n’imaginerais pas dans ce domaine. Roxanne se questionait de plus en plus sur son orientation sexuelle. D’ailleurs à cette époque , son premier très grand amour lesbienne, était avec une dame, qui avait presque le double de son âge. Elle est, je dirais une vieille âme. Adorable à ses heures et tantôt un peu plus wild . Son but après son BAC, était de retourner aux études pour faire sa maitrise et ainsi, pouvoir développer sa propre  »business.

Travaillant déja à son compte l’été, dans son domaine, cette femme est loin d’être dépourvue de talents et de moyens, bien au contraire. Elle avait justement plein de projets. Pour payer son retour à l’école, elle a atteri dans un salon de massage. Après un moment, elle a rencontré un homme, que je vais appeler Martin. À ce moment là, il était en peine d’amour. Il avait besoin de réconfort et de tendresse. Il a tout de suite tombé sous le charme de la magnifique Roxanne. Il lui a demandé par la suite, de le rappeller et d’aller au restaurant.

Roxanne était hésitante et ne savait pas trop si elle devait oser ou pas. C’était un homme qu’elle avait rencontré une seule fois dans le cadre de son travail. On discute, elle et moi et je lui dis qu’elle n’a rien a perdre et tout à gagner. Par contre, elle devait me fournir l’information du lieu de leur rencontre et tout le tralala. C’était juste au cas où. Elle avait une sécurité. Finalement, j’avais misé juste, car Martin, était une bonne personne. Malheureusement, il en a de moins en moins de ce type de personne. Il était hyper respectueux, gentleman et à l’écoute. En quelque rencontre seulement, il devient totalement  »gaga » de la sublime Roxanne.

Roxanne a un certain malaise, car même si elle l’apprécie beaucoup, elle préfère jouer dans l’équipe des femmes. Elle passe de plus en plus de temps avec Martin. Elle continue de travailler au salon et sur ses projets. Elle peut prendre des congés du salon, car, être avec Martin est plus payant pour elle. Elle me dit d’ailleurs qu’elle désire me le présenter. Elle me dit qu’il est hyper ouvert, respectueux, etc. Sans hésiter et connaissant ma chum, j’accepte avec grand plaisir l’invitation. Je sais qu’il n’y a aucun risque. Les moment que j’ai passé avec eux sont pas de tout repos. On a des fou rires et en plus on se retrouve dans des endroits que jamais j’aurais les moyens de me payer, évidemment. Elle me fait profiter de son Martin, car elle le sais que ça me fait plaisir et que j’en ai besoin.

 

Les annés passent et Roxanne voit toujours Martin. Il est follement amoureux d’elle. Pour elle, les choses ont toujours été claire avec lui. Il n’essaie pas d’exercer un contrôle sur sa vie sentimentale et personnelle. Par contre, il l’a veut de plus en plus auprès de lui , alors qu’elle est retourné à l’université, en plus de continuer de travailler au salon. Il décide de lui donner un  »cash down » pour une nouvelle voiture car la sienne venait de lâcher. Par la suite, il lui paie des vacances. Quelques semaines plus tard, il lui demande de quitter le salon et de travailler pour lui et avec lui. Car, ils ne se cotoyaient presque plus, à cause du manque de temps de Roxanne.

C’est une décision qu’on peut pas prendre à la légère. Dans le milieu, il y a des belles histoires, mais aussi, des histoires affreuses. Certains croient qu’une travailleuse du sexe peut devenir sa possesion et les choses peuvent très vite mal tourner. Dans ses cas là, il est bien important de s’assurer que l’on peut garder son indépendance. Le contrôle sur sa vie, sinon tu es foutue. Martin n’est vraiment pas ce genre d’homme et Roxanne le sait. Elle remarque que depuis la loi C-36, les clients son très rare. En plus, elle n’est qu’une simple masseuse, sans extra, dans l’une des rares salons qui n’est pas  »À gaffe ».

Après avoir réfléchi quelques mois son offre, elle a excepte de suivre Martin chez son comptable et de voir l’offre qui lui fait. Elle fini par accepter son offre, quelques jours après l’avoir vu.Elle quitte les métiers du sexe pour aller travailler avec Martin. Elle continue sa maitrise à l’université dans son domaine. D’ailleurs, elle sera diplomée prochainement. Elle continue de travailler à son compte, l’été, car elle adore ça.

Pour Martin, qui était là à  »temps partiel », elle  n’a  pas quitté sa copine. Elle aurait souhaitée terminer sa vie, avec cette femme.  Mais c’était loin d’être un amour partagé en fait .

Roxanne a beaucoup souffert et a mit des mois avant de la quitter .Avec  Martin, elle continue de lui rappeller qu’il est malheureusement pas dans la bonne équipe. Par contre, il l’a équipé pour son nouvel appartement. Elle est maintenant amoureuse d’une autre femme avec qui, elle souhaite être en relation durable. Rien n’est certain pour le moment . Martin est toujours à ses côtés et elle travaille avec lui pour son entreprise. Elle s’épanouie énormément dans son domaine et dans l’entreprenariat. Roxanne a bel et bien rencontrée un  »Richard Gere ». Si elle avait été aux hommes, je crois bien qu’elle serait en couple officillement avec cet homme merveilleux. Elle l’a rencontré dans un salon de massage y a plusieurs années.

Qui, aujourd’hui, pourrait rendre criminel Martin, d’avoir été un client de TDS ? Avant de clamer que se sont toutes les TDS, vivent des misères et les pires histoires du monde. Il serait intéressant de prendre le temps de les connaitre et de comprendre leurs perceptions. Leurs histoires et leur vécu, sont parfois bien loin de vos histoires et de votre réalité. C’est aussi ça la beauté du métier de travailleuse du sexe indépendante. À Chacun son histoire. Je vois encore Martin qui accompagne Roxanne. Nos soirées sont toutes teintées de moments inoubliables parce qu’ils sont des êtres exceptionnels rien de moins.

Encore aujourd’hui elle travaille avec Martin et sont de bons amis comme Roxanne est 100% lesbienne .
Le Mythe de la TDS  et Pretty Woman peut en effet exister , c’est pas chose commune j’en conviens tout comme l’histoire la plus horrible qu’on répète en boucle dans les médias . Comme si la vie des TDS se réduisait qu’à ça ..
Chacune a son histoire

 

J’en veux pas de vos étiquettes !

 

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Ça fait maintenant plus d’un an que je suis sortie, du milieu du travail du sexe, à 100%. Ça fait plus d’un an, que j’essaie de me trouver un emploi ‘’stable’’ en tant qu’être humain. J’ai rajouté des guillemets sur le mot stable, car je gagne très bien ma vie en tant que travailleur autonome. Malheureusement, quand tu es une femme qui veut fonder une famille, ce n’est pas vraiment le bon métier à avoir. Je parle en disant  »être humain », car j’ai été escorte indépendante et je suis sortie du milieu. Selon plusieurs, ce n’est pas un mode de vie normale que de vivre de ça. Pourtant, je l’ai fais et je suis encore en vie. Je n’ai pas honte de ce que j’ai fais. Je l’ai vécu, ça fait partie, maintenant, de mon passée.

En avril 2016, j’avais trouvé un emploi que je croyais parfait pour moi. Je faisais l’une de mes plus grande passion. Je travaillais fort. Je disais toujours « oui » pour remplacer mes collègues. J’ai fais le tour de tout leurs magasins et je suis même allée à plus de milles kilomètres de chez moi, pour travailler pour cette compagnie. Je croyais avoir enfin trouvé ma voix dans ce monde de fou. Malheureusement, à mon retour de mon voyage, après plus de six mois de loyaux services, ils ont mis fin à mon contrat. J’ai été très déçu de la nouvelle. Je sentais qu’il y avait un malaise qui s’était installé de leur côté et que les changements à l’interne étaient très compliqué. Donc, je suis retournée vers mon métier de travailleur autonome. Je n’ai pas perdu de temps et j’ai relancé les compagnies qui m’engageaient et j’ai retrouvé du travail comme pigiste à temps plein.

Durant tout ce temps, mon copain et moi avions décidé de remettre encore une fois sur pause, notre projet de fondé une famille. Malgré le temps, qui avance trop vite. Malheureusement, ce n’est pas la première fois. Donc, entre mes divers contrats et mes projets personnelles, j’ai continué à faire d’innombrables recherches pour me trouver un emploi  »stable ». J’ai passée beaucoup d’entrevues et j’ai eu beaucoup de refus. Se sont des refus qui m’ont fait très mal. Ils ont fait mal à mon rêve, celui de fondée une famille.

Je vois, en ce moment, des dizaines de mes copines et connaissances, toutes enceintes de leur premier ou de leurs troisièmes enfants. Je suis très heureuse pour elle, il n’est pas là le problème. Je me suis tournée vers l’univers et j’ai demandé pourquoi se n’étais pas encore mon tour. Un jour, une mauvaise pensée très sombre c’est approché de moi et m’a enveloppé. C’est là, que je me suis convaincue, que ses femmes, n’avaient pas été dans le milieu du travail du sexe et moi, oui. Donc, que s’était pour cette raison que j’étais encore ‘’puni’’ par la vie.

C’est à ce moment que ma journée s’est transformé en cauchemar. J’étais en train de travaillé et je me suis mise à pleuré de rage et de douleur. Je me suis convaincue que j’étais une moins que rien qui avait gâché sa vie. Que j’allais définitivement retourné travaillé comme travailleuse du sexe jusqu’à la fin de mes jours. Plus question d’avoir une famille et une vie normale. Le discours, que j’avais jadis entendu sur mon sujet, s’était incrusté dans ma tête. Pour la deuxième fois de ma vie, je croyais que j’avais l’étiquette ‘’TDS’’ affiché dans mon front. Je voyais que du noir.

J’ai quitté l’endroit où j’étais et je me suis rendue dans un CLSC, pour demandé de l’aide. J’ai été, encore une fois, très mal reçu. Après avoir raconté mon histoire, on m’a dit d’aller me reposer et que ça allait passée. Que je travaillais beaucoup trop et je n’allais pas être seule chez moi, car mon coloc était présent. Si jamais ça allait pas, ils m’ont donné la carte d’un psychologue ou d’un organisme. Je le sais plus, je ne l’ai pas ramassé. J’étais, à ce moment, déterminé à mettre fin à mes jours, donc, j’en avais pas besoin.

De retour chez moi, les yeux enflées et l’âme détruite. Mon coloc était là et il à malheureusement subit toute ma vague de colère et de pleurs. Il est au courant de ma situation et de mon passée. Son action simple pour me réconforté, a été de me donner son chat et de m’ordonner de lui faire un gros câlin. La tornade dans ma tête à ralenti et c’est devenu très calme. J’ai ouvert les yeux et j’ai compris.

Depuis que je suis sortie du milieu et que je me bat pour que la stigmatisation des TDS arrêtent, je reçois des histoires d’horreurs sur mon sujet. Disant que les gens qui s’associent pour quelconques raisons sont mes victimes et sont exploités par moi. J’ai lu aussi que j’attirais des enfants avec mes collections de toutous et de poupées (Note sur celle-ci, il n’y a aucun enfant qui peut toucher à ma collection – voir la définition de collection dans le dictionnaire).

Il y a des accusations graves et fausses qui sont dites sur mon sujet. Parce que j’ai décidé de ne pas tomber dans la victimisation de ma personne et que j’ai refusé de me plier au discours prohibitionnistes. Je suis devenue automatiquement, à ce moment là, une agresseusse de survivante. On dit que je ne comprends pas la gravité de la situation et que je ne comprend rien à la vie de survivantes. Je crois que je sais de quoi je parle. J’ai été dedans. Je suis capable de faire la différence entre une victime d’exploitation sexuelle et une femme qui gagne volontairement son argent par le travail du sexe. Donc, les accusations ne sont pas nécessaires sur ce sujet.

Que tu le veuille ou pas, il va toujours avoir une personne qui va s’immiscer dans ta vie et qui va essayé de te prouver que tu vaux rien. Il y a toujours quelqu’un qui va essayé de te discréditer, peu importe ce que tu fais. Je conseil à toutes les femmes qui sont sorties du domaine de ne jamais mentionné, qui sont, vos employeurs sur les réseaux sociaux. Car des personnes très mal intentionnés peuvent s’en servir contre vous. Je conseil à tous, de ne jamais mentionné ce qui est près de chez vous. Rester vague dans vos informations personnelles. C’est très important pour votre sécurité et celle de vos proches. Il va toujours avoir quelqu’un qui va te rappeler que selon cette personne tu es mauvais, car tu as fais des choix différents qu’eux.

Je me suis enfin ressaisis et j’ai finalement retrouvé la confiance en moi. Je sais que malgré les choix que j’ai fais, je ne suis pas une mauvaise personne. J’ai des défauts et des qualités comme tout le monde. Nous faisons tous des mauvais choix dans nos vies. Même si tu pense que tu as tout pour toi et que tu es invincible, tu peux prendre des mauvaises décisions. Ce n’est pas grave de faire des erreurs.Il faut les assumé et passée à autres chose. On ne peut pas effacer le passée et on ne peut pas passer tout le reste de sa vie à vouloir le venger non plus. La vie est beaucoup trop courte pour ça. Je me suis jamais considérée comme une personne parfaite et c’est ce qui me dit, que je suis dans la bonne voix.

Nadia, ancienne TDS

Je t’aimais à la perfection !

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Au début, on s’aime. On se dit des mots doux. On est donc content de s’être trouvé.  La vie est belle et tout va pour le mieux.  C’est l’amour de ma vie et je ne vois pas comment ça pourrait être autrement.  Les premiers mois passent et de plus en plus, nous avons des chicanes. Au début rien de grave et elles ne durent pas.  Je suis un peu néophyte en relations amoureuses, je n’en ai eu qu’une seule, avant elle et je suis son premier chum officiel. Par contre elle, elle a eu plusieurs partenaires et expériences, pas moi.  On essaye du mieux qu’on peut de s’adapter l’un à l’autre et à ses habitudes.

Ça, c’est le début.  Les mois deviennent des années. Les chicanes restent des chicanes. De plus en plus je m’apperçois que je suis toujours dans le tort. Ce n’est jamais elle qui a fait une gaffe.  C’est vrai que je suis un gaffeur.  Je travaille fort pour m’améliorer et lui faire plaisir. Après tout, c’est la femme de ma vie et maintenant la mère de ma fille.  Je ne suis pas malheureux, au contraire. Je dis à tout ceux qui veulent l’entendre, que je suis heureux.  Ceux qui m’aiment, ma famille, mes amis, tous ne sont pas tout à fait d’accord avec moi.  On me dit que ma blonde ne me respecte pas et qu’elle est même méchante avec moi.  Ce, à quoi je réponds, avec des arguments vides ou insensés. Je finis toujours par convaincre les gens, que c’est une mauvaise impression, que ma blonde me respecte et m’aime.

Plus les années passent, plus les chicanes deviennent grosses et les attaques sont de plus en plus personnelles. Je suis toujours le seul coupable et c’est à moi à travailler sur mon cas. Ce n’est certainement pas elle, la femme parfaite, qui n’a rien a se reprocher et qui devrait changer quelque chose. Puis finalement, arrive la fameuse chicane de trop. Celle où j’ai proposé de faire table rase et oublier la maudite chicane. Je ne sais même plus comment ou quand elle a commencé. Le mois dernier, je pense.  Je lui écris pour lui demander que l’on reparte sur des bases neuves. Que nous devons tout les deux laisser la rancune et les attaques derrière nous.  Le seul souvenir que j’ai de l’appel qui a suivit la réception du courriel, ce sont les cris, la colère et le mépris qui sortent du téléphone.  Je la coupe pour l’informer qu’elle n’a rien compris au texte que j’ai écris et que dans ces conditions, je suis obligé de la laisser.

S’en suit la période de séparation.  Pour moi, c’est dur. Je viens de laisser une femme que j’aime. Je ne l’ai pas laissé par manque d’amour. Je l’ai laissé car trop d’énergies négatives étaient focussées sur moi.  Je suis tanné d’être toujours celui qui cause les chicanes (même quand c’est flagrant que c’est elle qui a commis une faute). Mais, je suis le coupable !  Soudain, les commentaires de mes amis et de mes proches prennent un angle nouveau dans ma tête.  C’est vrai finalement qu’elle ne me respectait pas. Qu’elle était méchante avec moi.  Et moi de me questionner sur le pourquoi et le comment!

Dans mes recherches, je finis par déterminer qu’elle est probablement perverse narcissique.  Ce n’est pas un beau nom, mais c’est a l’image de la condition psychologique de ses gens.  Ce sont des personnes qui, à la base, n’ont pas confiance en eux. Pour qui le regard des autres est important. Un peu comme Narcisse qui avait besoin du lac pour se trouver beau.  Le lac des 8 dernières années, c’est moi. Et, Narcisse n’est pas content quand le lac ne lui montre pas ce qu’il veut voir. Se n’est pas Narcisse qui s’est fait une image dans sa tête, c’est le lac qui reflète mal.  Vous trouvez le raisonnement douteux ?Pour le pervers narcissique, c’est le seul raisonnement possible.  La seule manière de projeter une image forte de confiance en soit, c’est de rabaisser les autres et de les manipuler pour qu’ils les idolâtrent. Dans la vie de tout les jours, un bel exemple serait je ne prends pas de sucre ou de café à la maison, ma conjointe oui. Un matin, il n’y a plus de sucre pour son café, je me fais engueuler car j’aurais dû savoir qu’il fallait acheter du sucre hier.  Le soir, quand je reviens, je me dis je vais acheter une meilleure sorte sucre de d’habitude, au même prix en plus!  La GAFFE!  Je me refais crier après.  Le lendemain matin, plus de café, encore un tour au bâton!  J’ai beau lui dire qu’elle aurait du me le dire hier qu’elle avait fini le café pour que je lui en rachète. Selon elle, si je l’aimais vraiment, je devrais toujours prévoir ces petits détails. TOUJOURS !

Le quotidien avec ce type de personne, mine le moral à la longue et même les sentiments les plus fort, comme l’amour, finissent par s’effriter.  Souvent, les gens qui sont sous le joug d’un ou d’une pervers narcissique, ne voient pas tout de suite les pièges, que leur tendent ces derniers.  Je défendais ma blonde corps et âme quand quelqu’un l’attaquait, y compris mes ami(e)s et ma famille. La pression qu’exercent les pervers sur leurs victimes est fort et ils veulent les garder sous leur contrôle.  Le pervers est souvent le meilleur ami, le chum ou la blonde, mais il doit dominé leur victimes.  Il lui fait porter le poids de la culpabilité de ne pas répondre aux attentes fixés (et souvent floues) par le pervers.  Si jamais la victime réussit à répondre à la perfection aux attentes. Le pervers va quand même trouver une manière de culpabiliser sa victime.  « C’est super, tu as réussit à changer ce comportement là que je n’aime pas, mais tu l’as fait beaucoup trop tard. Tu aurais dû allumer plus vite.  » Pour le pervers, c’est un compliment constructif. Pour n’importe qui d’autre, c’est un commentaire rabaissant.

Une autre mise en situation, nous nous préparons pour aller souper au resto.  Elle finit par choisir une robe dans laquelle elle se trouve belle.  Elle vient me voir et me demande mon opinion. Je lui dis que, je la trouve super belle et que je suis fier de sortir avec elle ce soir.  Elle ne me croit pas. Elle me traite de menteur, que comme je suis déjà habillé, je veux juste partir. Je ne me préoccupe pas de son confort. Elle se met à faire ressortir tout les défauts de la robe: les bourrelets qui sortent un peu, la ligne qui ne tombe pas comme dans le vogue et bien sur, ce n’est pas elle qui n’a pas confiance en elle. Mais c’est moi qui est menteur et qui ne l’aime pas. Par contre une relation, ça se fait a deux, malheureusement, j’étais le seul à vouloir changer.

La logique même des pervers narcissique, leur donne la rhétorique pour supporter le fait qu’ils n’ont pas besoin d’aide. Ils ne sont pas malades, ce sont les autres qui ne peuvent pas être aussi bon qu’eux.  Une des principales caractéristique d’un(e) pervers narcissique, est infaillibilité. Ils ne peuvent pas se tromper. Ils ont toujours raison.  Il peut être très difficile de leur faire admettre qu’ils ont un problème. Pour eux, se serait avouer un échec et ainsi admettre qu’ils ne sont pas, ce qu’ils prétendent être, parfait.  Malheureusement, il n’existe pas de phrase magique pour les sortir de leurs mécanismes bien acquis depuis l’enfance. De forcer les personnes, ça ne marche pas vraiment plus. Ils vont tout simplement couper les ponts et se retrouver une nouvelle victime à exploiter. Avec les années, ils retirent un plaisir et une satisfaction de voir les gens autour d’eux se faire rabaisser et venir les voir pour du réconfort.  Car oui, après l’engueulade, le beau temps est un peu comme comportement bipolaire. Tout redevient normal. Les relations avec les pervers sont en dents de scie. Un jour vous êtes leur sauveur et la meilleure personne sur terre, la minute suivante, vous êtes leur pire ennemi.

Au final, c’est ma nature profonde qui m’a permis de me sortir de cette relation malsaine. Au fond de moi, je savais que j’étais dans une mauvaise position. Mais, j’aimais cette femme, au point de laisser mes alertes qui sonnaient de partout derrière moi, par amour. L’amour c’est pas ça. Avec le recul, notre relation n’aurait pas dû durer aussi longtemps. J’ai fais une dépression un peu avant la fin de notre relation. J’ai vu le psychiatre et il m’a confirmer que ma dépression ne venait pas de mon travail, mais de ma vie privée.  Je me suis mis à me questionner sur les raisons et j’en suis arriver à la conclusion que je ne devais plus vivre cela, pour mes futurs relations. J’ai appris beaucoup sur moi, sur ce que je veux et je ne veux pas dans le futur. Je suis heureux d’être sortie plus fort de cette relation toxique. Il ne faut pas avoir honte d’en parler à haute voix.

D’un homme

Je n’ai pas décidé un matin, que j’allais me faire violer.

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S’il vous plait avant de réfléchir à ma place, essayer juste de porter mes souliers, un petit instant.

On se lève pas un matin en disant bon je vais devenir victime de choc post traumatique. Ça doit être cool ça. En fait on espère toute notre vie que certains démons, certaines histoires ne refassent pas surface. Hélas on ne contrôle jamais ça. Ni le moment ni l’endroit ni pourquoi cela revient nous hanter à faire une ombre sur notre existence.

Va t’en et disparait ! Je t’ai bannis de ma vie. Pourquoi tu reviens me hanter ? Il me semble que j’ai déjà bien assez souffert. Est ce que je mérite tout cette douleur ? Non j’suis pas coupable d’avoir été violée. Je le sais même si dans votre petit jugement à deux cennes, j’ai une partie de responsabilité, parce que j’ai bu et j’ai suivis des gens que je connaissais pas .

Comment parler de l’humiliation qu’on a subit à tous les jours . Le doute du regard des autres sur notre personnes. Parce qu’ils ne peuvent pas comprendre ce que c’est. Un choc post traumatique ça s’explique pas, ça se vit. C’est de mettre des mots sur un mal , un bobo jamais cicatrisé. Une plaie ouverte qui continue de s’infecter. Plus je lis et vois des jugement sur Alice ou sur les autres qui osent parler. Plus la peur m’envahit, prend le controle de ma tête et me bloque le coeur.

Cessez de faire semblant de savoir ce qu’une victime de viol, même des années plus tard, peut ressentir. Quand des souvenirs remontent sans qu’elle puisse contrôler quoi que se soit , la peur reprend le controle du corps, de la tête et du coeur .

Le choc post traumatique disparait parfois, pour revenir encore plus fort. Plus virulant, j’en peux plus de me battre contre ses démons invisbles qui m’envahissent et m’empêche d’avancer

Je cris à l’aide depuis des années mais personne ne m’entend. Je suis fatiguée plus qu’à bout de souffle. Encore aujourd’hui je songe à tout lâcher, abandonner. Parce que je ne sais pas du tout, ou cela va me mener.

Honnêtement j’ai peur, plus que peur, je n’arrive plus à avancer. Ça doit arrêter.

Je ne suis qu’une statistique

complique

Je fais moi aussi partie des foutus statistiques. Celles que beaucoup de femmes seront victimes d’aggressions sexuelles et/ou viol au cours de leur vie. Il y a d’ailleurs plusieurs années que j’ai subis ce viol, qui bien sur a laisser des traces. J’ai toute faite pour oublier. Enfouir ses souvenirs au fond de mon être. Parce qu’en plus j’avais bu, j’ai été droguée. La fameuse drogue du viol . Alors, je n’ai pas grand souvenir de mon agression directement.

Par contre je peux vous parlez du choc post-traumatique, qui me réveille la nuit. Qui m’emprisonne au fond de mes douleurs et de mes incompréhensions. On nous encourage à aller chercher de l’aide. Il y a beaucoup de soi disant organisme d’aide, qui sont là pour nous aider dans nos démarches. Bien oui ! Tellement, qu’on nous laisses tombées en cours de route. L’intervenante à été mise à pied ou à été changé de bureau. Alors encore pour avoir l’aide qu’on réclame, il faudrait encore et toujours revivre cet horreur à chaque fois ? Savez ce que c’est d’être en crises ? Savez vous ce que c’est de devoir subir le jugement de tous ? Parce que l’on a bu avec des personnes et on les a suivit ? Que l’on s’est rendu compte que les gens qui étaient avec nous, étaient des agresseurs. Je ne crois pas, car vous passez votre temps à juger les victimes.

Je regarde de loin ce que subit Alice et je réalise que j’ai bien fait de pas sortir publiquement sur mon viol. Parce que la façon dont elle est rabaissée et dépeinte est absolument épouvantable. Il est très très facile pour vous de jugez de l’extérieur. Savez vous ce que c’est d’être prisonière de son corps ? De ne plus être capable de faire confiance à qui que ce soit ? Parce que je chaque fois que vous avez essayé, on vous a trahi ? Savez vous ce que c’est de voir que du noir sur sa route ? Parce que la lumière est éteinte et qu’on ne fait que vous traitez en fichu de numéros, que l’on utilise pour ses maudites  »stats » qu’ils ne cessent de nous répéter. Pourquoi est ce qu’il n’y a pas un organisme qui regroupe toute forme d’aide aux victimes d’aggressions au lieu d’une dizaine qui ne semble pas faire leur boulot plus qui faut ?

Comme se fait t’il que tant de victimes se disent abandonnés par le système qui les a encouragées à dénoncer, pour essayer de sortir de ce cercle horrible que celui d’être victime. Parce qu’en plus d’être victime d’un agresseur , on devient ainsi victime du système, ce qui n’aide en rien le cheminement des victimes. Qu’est ce que ca va prendre pour que tout cela change ? Les victimes se sentent encore plus abandonnées à essayer de s’en sortir et devoir sans cesse courrir et frapper à toutes les portes sur leur passage .

Il est plus que temps de faire bouger les choses . Il y a trop de victimes qui n’osent pas parler pour ne pas à avoir à subir l’horreur de cette bureaucratie qu’il faut affronter avec de l’aide de ces dits organismes. Comme cet aide est de moins en moins accessible et disponible pour ne pas dire efficace, on fait quoi avec ça ? On se laisse mourir à petit feu ?

Je n’ai plus la force de recommencer à chaque fois au bas de l’échelle pour sans cesse me répéter. Il n’y a pas eu de mon procédure dans mon cas pour trop de trucs embrouillés mais est ce qu’il y aurait moyen au moins d’avoir de l’aide que j’ai besoin afin de pouvoir passer à autre chose dans la vie ?

D’une victime plus qu’à bout de souffle

Nymphe sous le ciel sans lune    

 

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La grisaille de ce monde immense

Où poussent des arbres sans âme

Se dissipe dans un brouillard épais

Ne laissant pas passer la lumière.

 

Les passants négligent celle qui passe

Nymphe enveloppée de brume

Revenant d’une autre époque, oubliée

Elle courrait vers le ciel sans lune

 

Et s’effondra, nue

Sous la lumière nocturne

Mais elle n’avait ce jour là

Pas porté de runes

 

Lorsqu’au détour du regard,

Elle le verrait

Éclairée des reflets

Des astres arcaniques

 

Comme les mânes morts tournent

En cherchant délivrance

Lui était là, seul, pourtant

Gracieux dans sa différence

 

Empathe des profondeurs

Un des fils d’Hermès, gardien

Des âmes bénies des démiurges

Vieilles comme l’aube du monde

 

Il n’avait comme seule arme

Qu’une coupe pleine d’élixir

Mais accroché à son rêve

Il ne faisait que passer

 

Sans prévenir dans le cercle

Il venait d’entrer

Elle l’y attendait en chantant

En parfait amour et confiance

 

Il fallait s’y attendre

Le cercle serait fermé

Il demeure ouvert

Même s’il n’est pas brisé

 

Des esprits passent et partent

D’autres y sont restés

Ce qui n’est pas mort existe toujours

Pour l’éon qui n’est pas encore

 

La nymphe mystique s’éloigna

Car loin d’elle l’intention coupable

D’imaginer, de rêver

 

Perdue entre le néant

Et l’immortalité

Elle n’attend que le démon
Qui viendra la dévorer.

 

Mon jardin secret

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Sauvage sans être farouche

Fragile sans être faible

Lumineuse sans éblouir

Être humble sans se laisser

Déconstruire

 

Fraîcheur d’une nuit d’été

Dans la chaleur

De mes désirs

 

Je suis une voie qui est la mienne

Sans attaches, mais bien en chair

Je suis un ange à qui on a coupé

Les ailes

Je marche sur des chemins

Depuis longtemps oubliés

Pleins de ronces mais jonché

De roses odorantes

 

Si l’on cherche à percer les secrets

De mon être

Et ouvrir la grille du jardin

De mon coeur

Des trésors enfouis s’y trouvent

Il ne s’agit

Que de creuser profondément

En moi

 

Peut-être y aura-t-il quelqu’un

Pour retrouver mes ailes

Et m’y attacher

S’il veut me garder

Sinon je m’envolerai

J’ai besoin…

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J’ai besoin de présence, de sentir que tu es là.

J’ai besoin d’être moi-même, d’être ce qui ne parait pas.

Seule, sans limites, j’erre dans le néant

D’un monde hostile qui ne me comprends pas

 

J’ai besoin de cette corde à laquelle je m’attache

Ce lien d’amour, d’amitié, qui fait de moi une petite fille

L’enfant que je n’ai jamais pu être

Et qui quitte enfin son île

 

On peut être libre en donnant tout de soi

Car être libre c’est être vraiment là

Où on le souhaite, au moment présent

Quand tout autour change, reste l’essentiel en moi

 

Je ressens tout, la peine, la joie

Et la gêne même parfois

Mais jamais je n’abandonne

Ceux à qui tout je donne

 

J’ai besoin de toucher, de sentir

De me compromettre

Dans tous ces désirs

Et ces émois

 

J’ai besoin de sentir

Ce qui me retient à toi

Ce lien de cuir, de métal froid

Une longue chaîne échouée sur ton bras

 

J’ai besoin de sentir que marche derrière toi

Dans tes pas, suivant le vent

J’ai besoin de connaître ma place

Quelque part dans le sillage

Du temps

Dakini, 2013