Des paroles qui font mal

Je suis une ancienne TDS. J’ai décidé d’arrêter il y a quelque mois et de me retrouver un emploi normal, une vie normale et un monde normal. Il y a plusieurs mois que je voulais arrêter, mais la vie ne semblait pas être de mon côté. Je me suis tournée vers des groupes de soutient envers les travailleuses du sexe et j’ai eue un choc.

Les femmes à qui je demandais de l’aide essayaient de me manipuler en me disant que j’étais une victime d’un système patriarcal. Que j’avais été abusée. Un instant, tu ne me connais pas et tu m’inventes des histoires pour me faire peur ? J’ai commencé la prostitution à 25 ans, car j’avais besoin d’argent et j’étais sur l’aide sociale pour ne pas me ramasser dans la rue. J’ai été escorte 3 ans. J’ai eu quelque « downs » plus alcoolisé que d’habitude, mais je n’ai jamais bu, ni droguée pour faire ce que j’avais à faire. Je viens d’un milieu quand même aisé et d’une bonne famille. Je mettais mes règles et j’étais très sévère pour les faire respecter. Personne ne m’a forcer à faire un acte sans mon consentement et sans mes restrictions. Personne ne m’a forcer à faire quelque chose que je ne voulais pas. Si je ne voulais pas avoir de client, je n’en faisais pas. Elles m’ont traiter de menteuse ! Elles m’ont dit que je vivais dans le mensonge.

Pourquoi autant de haine et de violence en essayant d’aider les autres. Je n’ai pas trop compris et je suis partie. Je suis hyper insulté de cela, car si on veut se sortir d’un milieu tabou, on doit passer absolument par la violence et la manipulation. Je suis contre ce genre de discours. Je suis certaine qu’il doit exister d’excellent groupe de soutien, mais pour ma part, ceux que j’ai côtoyé, m’ont déçu. Je suis consciente qu’il y a pleins de personnes qui ont un cheminement différent du mien. Je suis consciente qu’il y a des victimes d’exploitations sexuelles et de trafic humains. Mais ce n’était pas mon cas. Je ne veux pas banaliser ce milieu la, mais je veux que l’on comprenne que les organismes ne se battent pas pour les bonnes choses, encore moins pour aider les femmes à s’en sortir. Je suis finalement sortie du milieu seule, sans aide. Je me suis trouvé un emploi seule, sans organisme. Ce n’est pas dur de sortir du milieu. Arrêter de nous rendre des victimes des hommes. Je suis une femme qui aime les hommes et je suis sûr que je vais accomplir ma vie, même si j’ai été une escorte. Je lance aujourd’hui ce cri du cœur, car j’ai été capable de me sortir toute seule de la prostitution, mais je sais que certaine ne sont pas capable. Mais se n’est pas une raison pour les traiter en victimes. Il faut encourager les efforts et les motivations à s’en sortir.

Ce sont des paroles douloureuses que de se faire rabaisser à moins que rien, comme certains le font. On ne doit pas se servir de la violence pour passer un message, mais de l’amour et l’encouragement.

Nadia