On s’en va où comme ça?

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Ça sert à quoi de prendre la parole quand tout ce qu’on dit est toujours repris hors de son contexte pour essayer de nuire? Pourquoi est ce que certain, dise lutter pour une cause et perdent de vue leur propre lutte au profit de la haine de quelqu’un. C’est un fléau que j’ai remarqué dans les derniers jours, sur les réseaux sociaux.

J’me demande, on s’en va où comme ça?

Je suis Charlie. Celle qui a osée parler à la Radio. J’écris, mais je n’ose pas me montrer la face. La raison est bien simple. Je vois des militantes pour mes droits se faire insulter et discréditer à la semaine longue. Par qui ? Par des gens très mal intentionnées et ça me désole au plus haut point . Je m’explique. Comme j’ai dis dans un texte précédent (https://verosemedia.wordpress.com/2016/06/28/244/), j’ai quitté le domaine depuis quelques mois et je vais continuer d’appuyer les droits des TDS ainsi que nos alliés. La raison est fort simple, les femmes ont le droit de choisir, et il faut respecter cela. Aidons les victimes de traites et les victimes d’exploitation. Mais laissons les adultes consentants faire ce qu’ils désirent dans leur chambres à coucher. Ça ne regarde personne d’autres qu’eux !

Il n’y a pas de viol tarifé, quand on parle des métiers du sexe .Sauf dans quelques exceptions, où des gens pas bien, ayant consommés ou pris avec des troubles de violences poseraient un actes envers une TDS et ne respecte pas celle ci. Je ne respecte pas ce type de personne. Comme dans la vie ça peut arriver, mais j’ai jamais eu à subir cela. Tu peux te promener dans la rue et avoir un homme à tes trousses. Je n’ai jamais au grand jamais été abusée. Je suis une femme normale, qui fait des activités normales, mais qui a gagné temporairement sa vie comme masseuse et danseuse. Il y a aussi, les femmes qui sont avides d’argent et qui sont prêtes à perdre leur dignité pour faire un 20$ de plus. J’avais le choix de ma clientèle, de mes horaires et je donnais pas mon argent à personne . Je n’avais aucun proxénète, je ne consomme pas non plus. Je n’ai jamais consommé, sauf de l’alcool dans les partys. Je ne me suis pas non plus recyclée dans un métier qui à un lien avec les métiers du sexe, mais bien dans le domaine, où j’ai étudié.

Hé oui, pendant que je travaillais j’étais toujours aux études puis mes proches ne sont pas au courant du tout de comment j’ai pu gagné ma vie et bien m’en sortir ainsi. Je savais depuis le début que pour moi les métiers du sexe serait une transition simple de ma vie et je ne le regrette pas . Je n’ai pas fait cela pour plaire ou pour combler un manque ou me droguer du tout, j’ai fais cela pour joindre les deux bouts. J’ai rembourser des dettes qui me suivaient depuis trop longtemps ainsi que pouvoir un peu souffler ,un peu le temps de terminer mes études et j’en suis très heureuse, car j’y suis très bien arrivée

Je prends conscience de plus en plus que le problème c’est pas les clients , mais bien cette société qui tentent de nous façonner à sa manière. Il faut à tout prix te stigmatiser et t’anéantir lorsque tu oses t’exprimer? Ça m’attriste énormément parce que le travail que les TDS font est quelques choses qui sauvent bien des vies. J’ai connu plusieurs femmes qui se sont sorties des créanciers grâces aux métiers du sexe. Encore là, je ne dis pas que c’est le plus beau métier du monde et que je le banalise. Tout au contraire ! Je fais juste dire, que ça peut donner un coup d’pouce à l’avenir. Autant pour certaines qui le pratiquent que certains clients.

Il va bien falloir que cesse toute cette hypocrisie et répression. Un jour, je l’espère, la société va comprendre, que les travailleurs du sexe sont aussi des êtres humains et que la violence n’apporte rien.

Charlie

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